Titre | La microsociété des Turcs à Berlin | |
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Auteur | Czarina Wilpert, Ali Gitmez | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | Vol. 3, no 1-2, 1er-3ème trimestre 1987 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 175-198 | |
Résumé |
Les auteurs examinent trois niveaux d'organisation sociale à l'intérieur de la société turque de Berlin qui montrent le rôle de l'ancrage et des ressources culturelles dans la construction de l'identité collective d'un groupe en situation de migration. Ce sont : les réseaux sociaux des filières migratoires, le développement d'un tissu économique spécifique, et les associations formelles fondées par les Turcs de Berlin.
Les réseaux sociaux révèlent les transpositions des modes d'interaction de la société turque sur un sol étranger et la manière dont la première génération tente de conserver ce fonctionnement à travers l'endogamie familiale, villageoise et ethnico-religieuse. L'instauration d'une infrastructure complexe de biens et de services sert de base économique a un mode de vie turc en répondant aux besoins culturels et sociaux, traditionnels ou nouveaux de cette population. Les associations formelles avec leurs différentes idéologies sont le reflet des conflits toujours actuels provoqués par la création d'une société laïque et uniculturelle en Turquie. La complexité des ressources culturelles, des réseaux et des aspirations pose en définitive un certain nombre de problèmes pour la construction de cette identité collective des Turcs à l'étranger. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
This article examines several forms of social organization among Turkish migrants in Germany. It is assumed that the particular context of guestworker migration creates a substratification of foreigners within German society. The nature of the Turkish subsociety in Germany evolves as an interactive process influenced by the conditions of the treaty-regulated guestworker policy and by the nature of Turkish society itself. The latter include a number of contradictory forces which have corne to the fore during international migration and settlement. In this article we discuss three levels of social organization among Turkish migrants which give insight into the anchorage and variability of cultural resources available for the construction of collective identity. These are: the informal social networks of the chain migrants, the development of a Turkish economic infrastructure and the formal associations established among Turks in Berlin. The informal social networks illustrate how patterns of social interaction may carry over from experiences in Turkey, and how first generation parents attempt to preserve these ties through family, village or ethno-religious group endogamy. The establishment of a complex infrastructure of goods and services provides an economic basis for a Turkish way of life in Germany, meeting new and traditional cultural and social needs. Formal associations and their ideologies reflect unresolved conflicts with respect to the achievement of a secular and monocultural society within Turkey. The complexity of resources, networks, and aspirations to be found among Turks abroad poses a number of problems for the construction of a collective identity. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1987_num_3_1_1133 |