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Titre L'Ecole française : égalité des chances et logiques d'une institution
Auteur Serge Boulot, Danielle Boyzon-Fradet
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro Vol. 4, no 1-2, 1er semestre 1988 L'immigration en France
Rubrique / Thématique
Articles
Page 49-83
Résumé Dans les débats de société, immigration et école sont intimement liées. L'école apparaît comme un des moyens puissants d'intégration. La présence des enfants étrangers dans l'école française n'est pas un phénomène nouveau. Mais l'école a subi des mutations radicales. On ne peut donc raisonner avec les schémas du passé. L'école française est dominée par la philosophie de l'égalité des chances et par la logique institutionnelle de l'égalité de traitement. Cependant, les résultats ne sont pas à la mesure des espérances : l'une n'est qu'apparente et l'autre ne réduit pas les inégalités sociales de départ. Même si l'échec scolaire est de plus en plus considéré comme une injustice, l'inégalité dans les mesures est de moins en moins acceptée par la société. Quatre exemples (l'enseignement des langues et cultures régionales, les classes d'accueil pour enfants étrangers, l'enseignement des « langues et cultures d'origine » et les zones d'éducation prioritaire) mettent en évidence qu'introduire la discrimination — fût-elle positive — dans un tel système, c'est inévitablement faire encourir à ses bénéficiaires les risques de la marginalisation et de la stigmatisation.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais In debates pertaining to society, immigration and school are integrally linked. The latter is presented as a powerful agent of integration. The presence of foreign children in French schools is not a novel phenomenom. And yet, the school has undergone mutations so far-reaching as to disqualify reasonings based upon schemas dating from the past. Even if failure at school is deemed to an ever-greater extent an injustice, inequality in compensatory measures is steadily less acceptable in the overall society. Four examples (the teaching of « regional » languages and cultures, classes of welcome for foreign students, the teaching of « languages and cultures of origin », and high priority education zones) show that the introduction of discrimination — even if it be positive, a form of « affirmative action » - - inevitably leads its beneficiaries to run risks of marginality and stigmatizing. Such at least is what may happen in present-day systems.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1988_num_4_1_1158