Titre | Europe and America : A Comparative Analysis of « Ethnicity » | |
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Auteur | Donald L. Horowitz | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | Vol. 5, no 1, 1989 Les politiques d'immigration en Europe et aux États-Unis | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 47-61 | |
Résumé |
Les sociétés et les politiques varient d'après la façon dont ils divisent les groupes « ethniques » : les natifs ou les immigrés. Dans certains pays les populations indigènes revendiquent une priorité alors que dans d'autres les immigrés d'hier deviennent les autochtones d'aujourd'hui. Aux Etats-Unis, malgré l'immigration massive, la catégorie « immigré » est restreinte, la citoyenneté étant accessible par la naturalisation et par jus soli. En Allemagne en revanche, la citoyenneté est fondée sur le principe du jus sanguinis, la naturalisation est rare, la 3e génération de l'immigration turque est encore « immigré ». Alors qu'être Américain a peu de rapport avec le sang, être Allemand nécessite l'appartenance au peuple allemand et la citoyenneté allemande. La France et la Grande-Bretagne représentent des cas intermédiaires. Il existe une part « génétique » dans la définition du Français ou de l'Anglais, mais les immigrants peuvent devenir français ou anglais. Même si la France, à la différence de la Grande-Bretagne, est un pays d'immigration, les deux pays ont des difficultés à absorber les migrants venant d'Asie et d'Afrique.
Les politiques de logement et de scolarisation varient d'un pays à l'autre. En Allemagne et aux Etats-Unis, deux pays fédéraux, le système scolaire est moins uniforme et plus soumis au contrôle local qu'en France et aux Etats-Unis, l'école a traditionnellement joué un rôle important dans l'acculturation et dans la mobilité sociale des populations étrangères. La politique de scolarisation en République fédérale met l'accent sur le retour dans le pays d'origine — ce qui est invraisemblable.
L'Allemagne n'a pas de politique de logement pour les immigrés qui vivent dans des conditions défavorisées. En Grande-Bretagne, malgré l'absence de politique, les conditions de logement des immigrés se sont améliorées. Quant à la politique américaine, elle a surtout favorisé l'accès à de « bons » logements des minorités appartenant à des classes moyennes, mais il reste beaucoup à faire pour ceux des classes inférieures.
La relation entre les politiques publiques d'immigration et les conditions de vie satisfaisantes des populations immigrées n 'est jamais claire. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Societies and polities differ in the extent to which they divide ethnic groups into natives and immigrants. In some states, indigenousness creates strong claims to priority, whereas in others yesterday's immigrants can become today's natives. In the United States, despite massive immigration, the category of « immigrant » is shrinking. Citizenship is liberally available by naturalization and by jus soli. In Germany, by contrast, citizenship is acquired on a jus sanguinis basis ; naturalization is rare ; even third generation Turks are often considered « immigrants ». Whereas to be American has little to do with blood, to be German means to be a Germon citizen and a member of the German ethnic group. On all of these dimensions, France and Britain are in-between. There is some genetic content to being French or British, but immigrants can, to some extent, become French or British. Although France, unlike Britain, is traditionally a country of immigration, both have had difficulty absorbing migrants from Asia and Africa.
Education and housing policies affecting minorities vary from country to country. In Germany and America, both federal states, education is less uniform and more subject to local control than in France and Britain. In France and America, the schools have been traditional facilitators of immigrant acculturation and social mobility. In parts of Germany, schools have emphasized preparation of immigrant children for a return to the home country that seems unlikely. Germany has no housing policy targeted at minorities, who tend to live in poorer conditions than Germans do. Despite the absence of a policy in Britain, minority housing conditions have improved steadily. American policies have improved the access of middle-class minority group members to good housing but have done little for members of the lower class. Overall, there is no clear relation between ethnic policies and the conditions in which the minorities find themselves. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1989_num_5_1_1195 |