Titre | Le cycle migratoire tamoul, 1830-1950 | |
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Auteur | Yves Charbit, Madhavan Palat, Christophe Guilmoto | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | Vol. 7, no 1, 1991 | |
Rubrique / Thématique | Le sous-continent indien |
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Page | 123-150 | |
Résumé |
Les migrations tamoules représentent le segment régional le plus important de l'émigration indienne durant la période coloniale. En 1931, plus d'un million et demi de Tamouls furent recensés dans d'autres colonies (surtout britanniques) après un siècle d'immigration. Un trait distinctif de l'émigration tamoule fut le système kangani dans lequel le recrutement et la supervision de la main d'oeuvre revenaient des contremaîtres tamouls.
Les travailleurs tamouls furent envoyés principalement vers les nouvelles plantations, mais furent également actifs dans l'économie urbaine. Ceylan, la Malaisie et la Birmanie reçurent le plus grand nombre d'entre eux. D'autres colonies (françaises notamment) n'accueillirent que quelques milliers de migrants. Après l'indépendance, les anciennes colonies dotées de groupes autochtones puissants tentèrent de se débarrasser de ce qu 'elles tenaient pour un legs embarassant de la période britannique.
Dans cet article nous essayons d'interpréter le phénomène en terme de cycle migratoire. Ce cycle est divisé en trois phases: régulation parfaite, autonomisation progressive et interruption officielle. Ces étapes du cycle correspondent à la formation graduelle d'une communauté immigrée établie dans les pays hôtes. Une telle perspective aide à analyser d'autres exemples de migrations internationales dans le monde contemporain. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Tamil migration abroad was the largest regional component of lndian emigration during the colonial era. More than 1,5 million ethnic Tamils from South India were enumerated in 1931 in other (mainly British) colonies where they had poured in during the previous one hundred years. A typical feature of Tamil emigration was the kangani system in which labour recruitment from India and supervision on the plantations were in the hands of Tamil headmen.
Tamil workers were sent mainly to the newly developed plantations, but they were also active in the urban economy. Ceylon, Malaya and Burma were the main recipient countries of Tamil labour. Other colonies (including French ones) received only several thousands of workers. After independance former colonies with strong local pressure groups tried and got rid of what they saw as a disturbing legacy of the British period.
In this paper an attempt is made to interpret migration processes in terms of migratory cycles. The cycle of migration streams is divided into three phases : perfect regulation, growing independance, government-controlled termination. These stages of the cycle correspond to the progressive constitution of a permanent migrant community in receiving countries. Such a pattern can help analyse other examples of international labour migration in the contemporary situation. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1991_num_7_1_1280 |