Titre | Des immigrés en Campanie ! | |
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Auteur | Colette Vallat | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | Vol. 9, no 1, 1993 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 47-58 | |
Résumé |
L'Italie méridionale, et plus précisément la Campanie, est un terrain d'étude qui ne laisse pas de surprendre : les étrangers, contrairement à toute attente, y sont nombreux (7 % de ceux qui vivent en Italie). Majoritairement francophones, ils sont originaires d'Afrique du Nord et de l'Ouest. Les communautés d'Afrique de l'Est, des Philippines et du Cap Vert complètent cet échantillon. Leur présence s'explique, dans une région réputée sans travail, par les possibilités qu'offre l'économie informelle. Clandestins, ils supportent les conditions de travail, de vie et de salaire les plus mauvaises sans entrer en concurrence avec la main-d'œuvre locale. Employés comme saisonniers pour la récolte des tomates, comme vendeurs de rue, tailleurs de pierre ou employés de maison, leur présence, diffuse dans toute la Campanie, est toujours transitoire. Ils participent à une vaste turbulence migratoire et, dès que leur situation administrative est régularisée, ils partent vers d'autres régions d'Italie ou d'autres pays européens qui leur proposent des emplois officiels, plus stables ou mieux rémunérés. Ils forment ainsi un volant de main-d'œuvre peu spécialisée, particulièrement adaptable à la demande d'une économie dont la force réside dans sa flexibilité. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
South of Italy and more precisely the Campanie is a land of study that gives way to surprise: contrary to all expectations, the foreigners are numerous (7 % of the people living in Italy). In the majority they are French-speaking, coming from North or West Africa. The communities of East Africa, The Philippines and Green Cape complete this population sample. Their presence explains itself, in a land well-known for its unemployment, by the possibilities that the illicit economy is offering. As clandestines, they bear the working conditions as well as the living and the worst wages' ones, without competing with the local labour. Employed as seasonal workers for the harvest of tomatoes, as streets sellers, as cutters of stone or servants. Their presence all around the Campanie is always transitory. They are taking part in a wide migratory turbulence and as soon as their administrative position is regularized, they leave for other Italian regions or other European countries that offer them official jobs that are more stable or rewarded. In this way they create a wheel of low-skilled workers who are especially adaptable to the demand of an economy whose power lies in its flexibility. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1993_num_9_1_1048 |