Titre | Echanges, transports et communications : circulation et champs migratoires turcs | |
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Auteur | Stéphane De Tapia | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | Vol. 12, no 2, 1996 | |
Rubrique / Thématique | 10ème anniversaire |
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Page | 45-71 | |
Résumé |
Le concept de circulation migratoire, issu de celui de migration fait référence à la mobilité des hommes, avec leurs itinéraires, leurs moyens de transports et de communications, la pratique effective de l'espace parcouru, entre l'espace d'origine et l'espace de résidence. Il s'appuie sur les travaux de géographes (R. Béteille, G. Simon, M. Poinard, ...) qui ont conçu le champ migratoire comme essentiellement dynamique.
Dans cet article, l'auteur décrit et analyse le fonctionnement des réseaux d'échanges, transports et communications qui animent et irriguent le champ migratoire turc, aujourd'hui étendu sur Europe, Moyen-Orient, CEI et devenu transocéanique (Amérique du Nord et Australie). Seront examinés les rôles des différents acteurs des transports et communications, des pouvoirs publics aux émigrés eux-mêmes, passant par diverses catégories de transporteurs qui tous s'allient pour construire un espace de relations denses, proche de celui des diasporas, espace diffus mais efficace imposant la présence turque dans toute l'Europe et au-delà.
L'auteur propose une vision dynamique du champ migratoire, construite sur la mobilité des hommes et des biens, et l'association de divers modes de transports (air, mer, fer, route) complémentaire de la vision statique qui est celle de l'émergence de communautés immigrées subissant un parcours complexe d'ethnicisation (ou d'assimilation) dans des milieux très diversifiés. Cette mobilité peut passer inaperçue ou sembler anecdotique. En réalité, elle structure un espace véritablement transnational. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The concept of migratory circulation, a ramification of the concept of migration, refers to human mobility, the itineraries selected, the means of transportation and communication, and what effectively transpires in the space traveled over, between the land of origin and the land of residence. It is based on the work of geographers (R. Beteille, G. Simon, M. Poinard, etc.) who introduced the concept of an essentially dynamic migratory domain.
In this article, the author first describes and then analyzes how networks of exchange, transportation, and communication function to animate and irrigate the Turkish migratory domain, which currently covers Europe, the Middle East, and the CIS, and which has become transoceanic (North America and Australia). The roles of various transportation and communications operators will be examined, as well as the attitude of public authorities to the emigrants themselves. Various categories of movers work together to constitute a dense network of relations, almost akin to a diaspora phenomenon: a widespread but effective space which has effectively resulted in a Turkish presence throughout Europe and beyond it.
The author suggests a dynamic vision of the migratory domain, based on the mobility of people and goods, and associated with various means of transportation (air, sea, rail, and road), as a complement to the static vision, which observes the emergence of immigrant communities undergoing a complex process of ethnicization (or assimilation) in highly diversified environments. In these terms, mobility may seem to be irrelevant, or may go unnoticed. In reality, it is the backbone of a truly transnational space. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1996_num_12_2_1066 |