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Titre Produire des images en Afrique : l'exemple des photographes de studio
Auteur Jean-François Werner
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro Vol. 36, no 141-142, 1996 Images
Rubrique / Thématique
Identité photographiée
Page 81-112
Résumé L'auteur décrit et analyse la pratique de la photographie de studio avant et après le bouleversement occasionné par l'avènement de la photo en couleurs au début des années quatre-vingt. L'évolution des conditions de production du portrait photographique est mise en parallèle avec celle des codes esthétiques réglant la mise en scène des sujets. À la suite de l'introduction de la couleur, les praticiens de studio ont été privés de la maîtrise du processus technique par les laboratoires tandis qu'une nouvelle catégorie de photographes dits ambulants s'emparait d'une part importante du marché de la prise de vue. La situation actuelle est caractérisée par la marginalisation professionnelle des praticiens de studio et la désaffection du public pour le rituel photographique, un phénomène qui reflète l'émergence de constructions identitaires plus individuelles que collectives. En conclusion, l'auteur s'inquiète de la disparition d'un inestimable patrimoine culturel trop longtemps ignoré par la recherche africaniste.
Résumé anglais Producing Images in Africa: Studio Photographers. This study of the practice of studio photography in Western Africa both before and after the introduction of color photo-graphy places the changing conditions for producing portraits in parallel to the aesthetic codes for regulating how persons are photographed. Once color was introduced in the early 1980s, laboratories deprived studio photographers of control over technical processes. Meanwhile, roving photographers, a new occupational category, were car-ving out a major share in this market. At present, studio photographers have been professionally &ampamp;ampquot;marginalized&ampamp;ampquot;, and the public is turning away from the &ampamp;ampquot;photographie ritual&ampamp;ampquot;. This phenomenon reflects the construction of increasingly individual rather than collective identifies. A valuable cultural heritage—long overlooked in African studies—is vanishing.
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1996_num_36_141_2002