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Titre Résistance, Politics of Protest, and Mass Nationalism in Colonial Malawi, 1950-1960. A Reconsideration
Auteur Owen J. M. Kalinga
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro Vol. 36, no 143, 1996
Rubrique / Thématique
Études et essais
Page 443-454
Résumé Résistance, contestation politique et nationalisme de masse au Malawi (1950-1960). Une réévaluation. Cet article conteste l'idée reçue selon laquelle la résistance au pouvoir britannique au Malawi, à la fin de la période coloniale, aurait été en grande partie l'œuvre de nationalistes occidentalisés, c'est-à-dire de ceux qui s'engageaient dans le combat pour l'indépendance au début des années 1950. Sans sous-estimer la contribution inestimable de ces « jeunes Turcs » à la cause nationaliste, l'auteur montre qu'une approche centrée sur l'élite est trompeuse, car elle tend à minimiser le rôle déterminant des classes paysanne et ouvrière urbaine. L'auteur souligne également que puisqu'il reste de nombreuses preuves de l'existence d'une agitation anticoloniale croissante au sein des communautés rurales ainsi que différentes formes de luttes sourdes sur les lieux de travail, il est nécessaire de reconsidérer, entre autres choses, les relations entre le programme politique et les activités des leaders occidentalisés et des autres élites, d'une part, et les relations entre les paysans et les travailleurs, de l'autre. Ce faisant, il devient possible d'oeuvrer dans le sens d'une histoire totale qui prend en compte les différentes strates de la société et laisse de côté celle qui va du sommet vers la base de la hiérarchie sociale. Dans le contexte de l'assouplissement du climat politique au Malawi, une telle réévaluation est actuellement envisageable.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais This paper challenges the popular assumption that the resistance to British rule in the late colonial period of Malawi was mostly due to the new generation of western-educated nationalists who had joined the struggle in the early 1950s. While not denying the 'young Turks' their invaluable contribution to nationalism, the paper argues that such an approach is misleading and elitist as it tends to minimize the crucial role played by peasants and the urban working classes in the fight against colonialism. The paper suggests that, since ample evidence exists of increasing anticolonial unrest in rural communities and also of different forms of hidden struggles in the work place, there is need to reexamine, among other things, the relationship between the political programme and activities of the western-educated leaders and other elites on the one hand and that of the peasants and workers on the other. This way we shall be working towards a total history that takes into consideration different strata of society rather than one that adopts a top to bottom method. Such a revision should be possible, especially now that the political climate in Malawi has been greatly liberalized.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1996_num_36_143_1424