Contenu de l'article

Titre Pouvoir de bénir et de maudire : cosmologie et organisation sociale des Oromo-Arsi
Auteur Abbas Haji
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro Vol. 37, no 146, 1997 La Corne dans tous ses États
Rubrique / Thématique
Identité et histoire
Page 289-318
Résumé En dépit du principe égalitaire de leur organisation sociale et en particulier de leur idéologie égalitaire élaborée, les Oromo connaissaient certaines hiérarchies temporaires et permanentes dont l'origine est attribuée à la perturbation de l'ordre social et cosmique par certains individus qui ont provoqué la malédiction de ceux qui disposent du pouvoir de bénir et de maudire diverses instances : Dieu, les ancêtres, la terre, les Qaallu, etc. La constitution de certaines castes endogames est liée à la malédiction originelle. La notion de bénédiction/malédiction relève de l'autorité politique/morale, servant de mécanisme institutionnel de contrôle social et de maintien des rapports harmonieux entre les hommes et la nature, ainsi qu'entre les hommes et le monde invisible. À travers l'analyse des mythes et des principes de l'organisation sociale (le Gadaa, le Qaallu et la parenté), ce texte met en évidence la logique sous-jacente des rapports sociaux et le fonctionnement global de la société oromo traditionnelle et rend compte du débat récent visant à assimiler le Gadaa à l'État moderne.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Despite their social organization's egalitarian principles and ideology, the Oromo have temporary and permanent hierarchies. These are said to originate in the disturbance of the social and cosmic order by individuals who have brought down upon themselves the curses of those powers ancestors, God, the earth, the Qaallu, etc. who have the power to bless and curse. The formation of certain endogamous castes is linked to this original curse. Blessing and cursing thus have to do with moral and political authority, which serves as an institutional means for ensuring social control and maintaining man-kind's harmonious relations with nature and the invisible world. The analysis of myths and principles of social organization (Gadaa, Qaallu and kinship) sheds light on both the rationale underlying social relations and the way traditional Oromo society works. The recent debate for likening the Gadaa to the modem state is reviewed.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1997_num_37_146_3515