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Titre Libéria, machine perverse. Anthropologie politique du conflit libérien
Auteur Michel Galy
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro Vol. 38, no 150-152, 1998 Disciplines et déchirures. Les formes de la violence
Rubrique / Thématique
Études et essais
Page 533-553
Résumé L'économie politique de la violence reste à écrire. Le Libéria, ce conflit oublié, donne un cas qui en annonce bien d'autres : celui d'un formidable retour de la violence d'État qui s'origine ici sur une domination séculaire et sans merci des Congos — descendants d'esclaves — sur des Natives autochtones. Tout est bon pour lutter contre l'État : sorcellerie dans le monde des doubles, masques, marques, signifiants divers. La réduction de l'Autre à ses signes supposés permet de nouer actes pervers et sexuels, dépeçages et assassinats. A la fin de la détériorisation de la perte des instances de médiation s'établit une machine perverse totale. Seuls les corps et armes font sens vers l'anéantissement.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The political economy of violence is yet to be written. The forgotten conflict in Liberia is a case portending others: the astonishing return of state violence with its origins, in this case, in an age-old, merciless domination involving the descendants of slaves (congos) on natives. All means can be used to fight against the state: witchcraft, masks, scarification and various signs. Diabolical sexual acts, murders and dismemberments can be committed by reducing Others to signs. Out of the drift of territories and the loss of means of mediation, diabolical machinery has been set in motion. Only bodies and weapons bear a meaning, a meaning tending to annihilation.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1998_num_38_150_1813