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Titre L'objet de la traduction : notes sur « l'art » et l'autonomie dans un contexte post-colonial
Auteur Annie E. Coombes
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro Vol. 39, no 155-156, 1999 Prélever, exhiber. La mise en musées
Rubrique / Thématique
L'Afrique dans les musées du monde occidental
Page 635-658
Résumé Cet article analyse deux expositions qui se sont tenues en Angleterre en 1995 : « Africa : Art of Continent » à la Royal Academy of Arts, et « Siyawela : Love, Loss and Liberation in Art from South Africa » à l'Art Gallery de la ville de Birmingham. Il explore la façon dont les deux expositions traitent de la réaffirmation du pouvoir rédempteur de l'art et du fait que les deux sont fondamentalement présentées comme des événements commémoratifs. La première est consacrée au pouvoir et à la créativité des civilisations anciennes, lesquelles ont été niées par l'arrogance colo- niale, et l'autre au pouvoir et au triomphe de l'humanité sur la barbarie de l'apartheid. Par ailleurs, il s'agit dans les deux cas d'expier le passé colonial. Cependant, même si ces deux expositions doivent être comprises comme des représentations de l'histoire, et comme le désir d'un avenir post-colonial, l'une réalise cet objectif par le biais du déplacement, du démanbrement et de l'amnésie en recourant à la ressource de l'autonomie de l'art et de la culture, tandis que l'autre le réalise à travers la personnification et la commémoration.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais This article is an analysis of two exhibitions held in Britain in 1995 : "Africa: Art of a Continent" at the Royal Academy of Arts, and "Siyawela: Love, Loss and Liberation in Art from South Africa" at the Birmingham City Art Gallery. It explores the way in which both exhibitions are invested with reinstating the redemptive power of art and the fact that both are fundamentally staged as commemorative events. The one to the power and creativity of ancient civilisations once denied by colonial presumption and the other to the power and triumph of humanity over the barbarism of apartheid. In another sense they are both atonements for the colonial past. The paper argues however, that if both exhibitions are understood as representations of history, and as appeals to a postcolonial future, one performs this through displacement, dismemberment and amnesia via recource to the autonomy of art and culture and the other performs this through embodiment and commemoration.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1999_num_39_155_1770