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Titre L'adhésion de la Russie à l'OMC : les causes du retard à la fin de 2003
Auteur Michel Roche
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro vol 34, no 2, juin 2003
Page 31
Résumé Cet article a pour but d'expliquer les raisons qui retardent l'adhésion de la Russie à l'OMC. Prévue à l'origine pour 1998, l'adhésion est sans cesse reportée, même si le président Poutine en a fait l'un des objectifs les plus importants de son programme économique. Sur le plan interne, ces retards s'expliquent d'abord par la division des milieux d'affaires russes. Les plus optimistes, c'est-à- dire les autorités russes elles-mêmes et leurs alliés de l'Union des industriels et entrepreneurs de Russie, estiment que l'adhésion à l'OMC stimulera la restructuration de l'économie russe et la rendra plus concurrentielle. En revanche, ceux qui œuvrent dans les secteurs les plus fragiles de l'économie et qui sont encore échaudés par les effets de la thérapie de choc craignent des conséquences néfastes si les négociations mènent à l'élimination ou à la diminution des barrières tarifaires et à une ouverture trop grande au capital étranger. Sur le plan externe, les négociations bilatérales sont ralenties par certaines exigences que même les partisans russes de l'OMC jugent inacceptables, comme c'est le cas pour la différence entre les prix intérieurs de l'énergie et ceux qui sont pratiqués pour l'exportation.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais How to explain Russia's delay in entering the WTO? Its admission was initially foreseen for 1998, then repeatedly postponed, even though it is a key feature in President Putin's economic program. On the domestic front, this delay can be set down to divisions in the business community. According to the most optimistic parties (namely, authorities and their allies in the Russian Union of Industrialists and Entrepreneurs), WTO membership would stimulate restructuring and make the economy more competitive. But parties in the weakest branches of the economy, which have not yet recovered from "shock therapy", fear the negative consequences if negotiations eliminate or reduce tariff barriers or open the country too widely to foreign competition and capital. On the international front, bilateral negotiations have been slowed down by Western demands (for instance, closing the gap between domestic and export prices of energy) that even Russian supporters of WTO-membership deem unacceptable.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_2003_num_34_2_1605