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Titre L'assistance financière à l'Europe centrale et orientale : le programme Phare
Auteur Alan Mayhew
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro vol 27, no 4, décembre 1996 L'élargissement à l'Est de l'Union européenne regards croisés
Rubrique / Thématique
L'élargissement à l'Est de l'Union européenne regards croisés
 II. Commerce, aide et croissance
Page 135
Résumé L'assistance du G-24 a représenté, de la part des pays industrialisés, un effort d'aide conséquent à la transformation économique et sociale des pays d'Europe centrale et orientale. Toutefois, faute de réelle coordination entre les 24 donateurs, son impact sur le processus de transformation n'a été que marginal. L'assistance de l'Union européenne a pris la forme de dons, de prêts à la balance des paiements et de prêts structurels de la Banque européenne d'investissement. L'élément le plus visible en a été le programme Phare, qui a engagé environ 6,5 milliards d'ECU au cours des six dernières années. Alors que les autres donateurs réduisent leurs programmes d'assistance à la région parce que la première phase du processus de transformation est en bonne voie, l'Union accroît son assistance en s'apprêtant à admettre les pays associés. La Commission européenne n'a pas encore fini d'évaluer le programme Phare. Bien que ce Programme ait été à l'origine de nombreux projets dans la région, un bilan provisoire donne à penser que sa gestion aurait certainement pu être plus efficace. Nombre des problèmes découlent de sa nature plurinationale et du désir des autorités financières de l'Union de contrôler de près les dépenses. Plus récemment, le contrôle politique a été quelque peu renforcé, ce qui va ralentir encore la réalisation du Programme. Les pays associés les plus avancés devant adhérer dans quelques années seulement, il semblerait opportun de transformer progressivement Phare en un véritable fonds structurel de pré-adhésion. Cette démarche est logique si l'on tient compte des besoins des pays associés et si l'on veut former les administrations de ces pays à gérer des fonds structurels. On sait que cette proposition se heurtera à l'opposition des parties intéressées à l'intérieur et en dehors de la Commission, mais elle permettrait de fournir une assistance plus efficace à un coût administratif moins élevé et constituerait un pas important en direction de l'élargissement.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Financial assistance to central and eastern Europe : the Phare Programme. The G24 assistance effort has been a significant attempt by the industrialised countries to help the transformation of the economies and societies of central and eastern Europe. However the lack of effective coordination between the 24 donors has meant that the impact of the whole effort on the transformation process has only been marginal. The. European Union's assistance has consisted of grants, balance-of-payments loans and structural loans from the European Investment Bank. The most visible element has been the Phare Programme, which has committed around ECU 6,5 billion over the last six years. Whereas other donors are running down their assistance programmes to the region because the first stage of the transformation process is well advanced, the Union's assistance is growing as it prepares to admit the associated countries to membership. An assessment of the Phare Programme has not been completed yet by the European Commission. Although many initiatives have been started in the region by Phare, a provisional assessment suggests that the programme could certainly have been run more efficiently. Many of the problems stem from the multi-national nature of the programme and the desire of the Union's financial control authorities to control expenditure closely. More recently political control has been somewhat reinforced, which again will slow Programme implementation. With accession only a few years away for the most advanced associated countries, it would seem opportune to begin the process of turning Phare into a real pre-accession structural fund. This makes sense from a consideration of the needs of the associated countries and from the point of view of training these countries' administrations to deal with structural funds. While such a proposal will meet opposition from interested parties within and outside the Commission, it would provide more effective assistance at lower administrative cost and would be an important step on the road to enlargement.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_1996_num_27_4_2823