Contenu de l'article

Titre Le Sahel comme espace de transit des stupéfiants. Acteurs et conséquences politiques
Auteur Simon Julien
Mir@bel Revue Hérodote
Numéro no 142, 3ème trimestre 2011 Géopolitique du Sahara
Page 125-142
Résumé Les pays sahéliens sont traversés depuis quelques années par des routes de trafics de stupéfiants, la cocaïne et le haschich. Cette arrivée témoigne à la fois de la transformation de la géoéconomie globale de ces deux produits mais également du renforcement des pays sahéliens dans leur spécialisation d'espace de transit, qui est l'un des modes de l'insertion de ces pays dans l'économie mondiale. En effet, si l'on prend l'exemple de la cocaïne, ce produit est arrivé en Afrique de l'Ouest et au Sahel au milieu des années 2000 en raison de l'émergence de l'Europe comme premier marché de consommation et de la dangerosité progressive (pour les trafiquants) des routes plus directes entre les zones de production en Amérique latine et l'Europe. Si l'on dresse une typologie des acteurs de ce trafic dans les pays traversés, on doit s'éloigner du modèle d'une mafia globale qui pourrait se payer des relais locaux. En effet, les acteurs africains, notamment ce que l'on peut appeler des mafias d'État dans certains pays, semblent incontournables. Les profits générés par ces trafics participent aux économies nationales mais ont déjà commencé à financer la politique et donc à produire du politique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Sahel as a narcotics transit space : Players and political consequences. Narcotic trafficking roads have been crossing Sahelian regions for several years, including cocaine and marijuana. This new situation shows the global geo-economic transformation of these two products, but it also highlights strengthening position of Sahelian countries as transit spaces, which one of the way to enter the global economy. Indeed, the cocaine example proves to be arrived in West Africa and Sahel in the mid- 2000s because of the emergence of Europe as the first consumption market and because of the rising dangerousness (for the traffickers) of more direct roads between Latin American production zones and Europe. To build a players typology in the countries crossed over, one must forget about the global mafia model that could buy local intermediaries. Indeed, African players, including those that we could qualify of State mafias, seem inevitable. The traffic related profits participate in national economies and already started to finance politics, that is to say, to produce policies.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_142_0125