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Titre Relations occultes et fondements de la violence collective
Auteur Javier Auyero, Matthew Mahler
Mir@bel Revue Politix
Numéro vol. 24, no 93, 2011 Observer les mobilisations
Rubrique / Thématique
Dossier : Observer les mobilisations
Page 115-139
Résumé Cet article examine les liens souvent invisibles, au sein de ce que nous appelons la zone grise politique, à la jonction entre les acteurs politiques officiels et non officiels, qui sont chargés du plus « sale boulot » politique dans l'Argentine contemporaine. Ce « sale boulot » prend des formes différentes, qui vont de l'incitation à des actions de violence collective aux « récompenses » en drogue et en alcool versés à des jeunes en rétribution de leur présence à des rassemblements politiques, en passant par la menace physique envers les candidats et membres des partis d'opposition. Après un bref passage en revue de la littérature existante sur les relations entre les liens politiques clandestins et la violence collective, cet article s'appuie sur une relecture ethnographique de données déjà existantes pour élaborer trois comptes rendus détaillés permettant d'éclairer le rôle joué par la zone grise dans la politique de l'Argentine contemporaine. Nous démontrerons que le « blanchiment » d'actes politiques à travers ces canaux clandestins constitue une dimension cruciale de la politique qui doit être empiriquement disséquée et théorisée afin de mieux comprendre l'activité politique conventionnelle au sens large, avant de conclure par une brève réflexion sur les implications analytiques et méthodologiques de ce type de problématique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Secret Relations and the Foundations of Collective Violence
This paper explores the clandestine connections, in what we call the gray zone of politics, between official political actors and unofficial political actors who are entrusted with the more unseemly “dirty work” of politics in contemporary Argentina, such as inciting episodes of collective violence, “paying off” youths with drugs and alcohol for their work of attending political rallies, and making physical threats against opposition parties and candidates. After a brief review of existing literature on the relationship between clandestine political connections and collective violence, this paper uses an ethnographic reanalysis of existing data to construct three detailed accounts that highlight the role the gray zone plays in contemporary Argentinean politics. We argue that the laundering of political acts through these clandestine channels constitutes a crucial dimension of politics that must be empirically dissected and theorized to better understand routine political activity writ large before concluding with a brief consideration of the analytical and methodological implications of such a framework.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_093_0115