Titre | Victimes dans l'ombre de la loi : Une critique du modèle de la protection juridique | |
---|---|---|
Auteur | Kristin Bumiller, Laure Bereni, Vincent-Arnaud Chappe, Séverine Lacalmontie, Francis Corson | |
Revue | Politix | |
Numéro | vol. 24, no 94, 2011 Discriminations et droit | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Discriminations et droit |
|
Page | 131-152 | |
Résumé |
Initialement publié dans la revue Signs en 1987, l'article de Kristin Bumiller traduit dans le cadre de ce dossier combine une approche critique de l'idéologie du droit héritière des Critical legal studies avec une démarche de sociologie empirique et compréhensive qui préfigure certains aspects du courant des Legal consciousness studies. En s'appuyant sur une enquête par entretiens approfondis, Bumiller restitue finement le sens que revêt le droit pour des personnes qui estiment avoir subi des discriminations, et qui n'ont pas, pour la plupart, porté plainte devant les tribunaux. Elle livre une vision très pessimiste du « modèle de la protection juridique », incapable de protéger, selon elle, les victimes de discriminations, placées dans l'entrelacement des rapports sociaux de genre, de classe et de race. Elle montre que celles-ci anticipent les coûts psychologiques et matériels d'une plainte ainsi que leurs faibles chances d'obtenir gain de cause, et préfèrent se penser au prisme valorisant de « survivantes » de la discrimination, plutôt qu'à celui – socialement dégradant – de victimes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Victims in the Shadow of the Law The article by Kristin Bumiller that is translated into French in this special issue initially appeared in Signs in 1987. It rests both on a critical legal perspective and on an empirical, comprehensive sociological approach, which prefigures the later emergence of the Legal consciousness studies. Drawing from a series of in-depth interviews, Bumiller finely points out the meaning of the law for individuals who perceived they had experienced discrimination, but who didn't, for most of them, file a complaint. She offers a very pessimistic vision of the model of the legal protection, which in her view is unable to protect the victims of discrimination, caught in an interweaving of gender, class, and race power relations. Weighing the psychological and material costs associated to filing a complaint, as well as their low chances of achieving successful resolution of their claim, these individuals are guided by an “ethics of survival”, rather than accepting the stigmatizing status of “victims” of discrimination. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_094_0131 |