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Titre Lobbying industriel et accords multilatéraux d'environnement : Illustration par le changement climatique et la biosécurité
Auteur Amandine Orsini, Daniel Compagnon
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro Vol. 61, no 2, 2011
Rubrique / Thématique
Articles
Page 231-248
Mots-clés (matière)changement climatique entreprise Etat groupe de pression industrie politique de l'environnement protection de l'environnement protocole de Kyoto
Mots-clés (géographie)Monde
Résumé L'écopolitique mondiale contemporaine se singularise de plus en plus par le rôle des acteurs non étatiques dans la construction et l'évolution des traités environnementaux, en particulier l'action des lobbies industriels. Cette action est largement négligée par la théorie des Relations internationales hormis dans l'analyse néo-gramscienne des régimes internationaux. Utilisant la littérature disponible et des observations de terrain, cette étude s'appuie sur les cas du protocole de Kyoto (changement climatique) et du protocole de Carthagène (biosécurité) pour nuancer la thèse néo-gramscienne de l'influence des firmes sur les accords multilatéraux d'environnement. D'une part, les acteurs industriels sont peu organisés au plan transnational et sont partagés par de nombreux clivages. D'autre part, leur influence est variable, jamais acquise d'avance.
Résumé anglais Contemporary global environmental politics are increasingly characterised by the emergence of private actors, in particular private companies, in the process of shaping and managing international regimes. The role of corporate lobbying is largely neglected in International Relations' theory, except for the neo-gramscian analysis of transnational capitalist elites' influence on international regimes. Based on available literature as well as some empirical observations, our analysis revisits the cases of the Kyoto Protocol (climate change) and the Cartagena Protocol (biosafety) to question the neo-gramscian vision of business lobbying in environmental multilateral agreements. On the one hand, private companies are poorly organized at the transnational level, and are divided along several fault lines. On the other hand, their influence on negotiations' results is unequal and never warranted.
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_612_0231