Titre | La mise en scène du plurilinguisme dans l'oeuvre de Jean-Hubert Bazié : Une représentation de la situation sociolinguistique du Burkina Faso | |
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Auteur | Gisèle Prignitz | |
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Revue | Cahiers d'études africaines |
Numéro | no 163-164, 2001 Langues déliées | |
Rubrique / Thématique | Plurilinguisme et création |
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Page | 795-814 | |
Résumé |
L'écrivain africain est un témoin privilégié de la coexistence des langues dans la communauté sociolinguistique où il vit. N'ayant pas le choix du code, il peut cependant choisir l'échelle de variation interne qui va du français académique, cultivé à l'école, au français populaire. C'est cette notion qui est problématique. Car cette variété est interprétable comme issue du milieu où évolue l'individu. Un roman populaire qui reflète un sociolecte français n'a rien à voir avec un roman burkinabè - qui mérite cette étiquette parce qu'il s'inscrit dans la réalité politique et sociale de ce pays - qui tente en français de rendre compte du répertoire en jeu dans l'échange des sujets, essentiellement urbains, car c'est là que « ça se passe ». Cette situation transparaît par de multiples indices qu'il s'agit de mettre au jour, mais elle est également l'objet d'une mise en scène recourant à des effets voyants, qui devient par moments le centre de l'écriture elle-même, dans un but que l'on ne peut identifier que comme « pédagogique », c'est-à-dire pragmatique. En effet l'écrivain burkinabè, comme nombre de professionnels africains et francophones, manifeste une « surconscience » linguistique qui le rend apte à créer une langue qui est à la fois symbole de la rencontre des cultures dans la communauté qu'il représente, et trace d'une situation d'énonciation réelle que les locuteurs peuvent appréhender comme endogène. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_163_0795 |