Contenu de l'article

Titre Les stratégies scolaires au Togo à l'époque du mandat français : Le cours complÉmentaire de LomÉ et la formation des Élites modernes
Auteur Yves Marguerat
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 169-170, 2003 Enseignements
Rubrique / Thématique
L'école coloniale : stratégies éducatives et politiques scolaires
Page 389-408
Résumé Sur le littoral togolais, l'École a été perçue dès le milieu du XIXe siècle comme le meilleur moyen de promotion sociale. Alors que les Allemands refusaient toute scolarisation au-delà du primaire, les Français voulaient des auxiliaires formés selon leur modèle. Ils ouvrirent un cours complémentaire à Lomé en 1922, qui devint la voie royale de la promotion pour la plupart des futurs cadres du pays, en particulier les médecins. Grâce à leur « privilège culturel », les enfants du littoral ont été largement majoritaires : ils représentent les deux-tiers des 343 élèves formés en 22 ans. Cependant, les notables de Lomé (surtout orientés vers le commerce et la langue anglaise) préférèrent envoyer leurs enfants en Gold Coast. Ce clivage se retrouvera dans les luttes politiques des années 1950-1960 : malgré d'innombrables chassés-croisés, les partisans de la rupture avec la France étaient plutôt des employés de commerce de formation anglaise, les partisans d'une autonomie progressive plutôt des fonctionnaires sortis de l'École française. Les enfants venus du Nord du Togo (12 seulement) n'apparaissent qu'en 1930 ; de même les filles (16, surtout issues des bonnes familles de la côte) à partir de 1935.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_169_0389