Titre | « Nos ancêtres les Yoruba... » : Splendeur et misère de la bourgeoisie yoruba du Nigeria | |
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Auteur | Bernard Müller | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 171, 2003 Varia | |
Rubrique / Thématique | Études et essais |
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Page | 483-503 | |
Résumé |
Le théâtre traditionnel yoruba (Yoruba Traditional Theatre ou Yoruba Folk Opera) est aujourd'hui en crise. À travers cette situation, c'est la problématique de tout un milieu qui se donne à voir. On passe de 1860 à 1980 de l'ethno-genèse yoruba à un étiolement progressif dont la déroute économique, violence politique et l'émigration constituent quelques traits marquants. Ce processus que d'aucun qualifierait d'« ethno-implosion » peut être décrit comme un moment de recomposition violente du tissu social qui se caractérise par une situation anomique et par une parcellisation des centres de pouvoirs et des foyers de violence. Le consensus qu'espérait susciter la bourgeoisie yoruba autour de la fiction culturelle qui étayait le réseau institutionnel hérité des missions du XIXe siècle s'est dissolu en raison d'une fragmentation sociale extrême causée par une situation économique désastreuse. Qui, aujourd'hui, peut encore, à l'instar de Samuel Johnson (cité en tête de cet article), énumérer les noms et narrer l'histoire des rois yoruba depuis l'origine ? La filiation étant coupée et le projet nationaliste sabordé, les individus qui formaient la bourgeoisie yoruba sont-ils à nouveau condamnés à l'errance ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_171_0483 |