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Titre Sorcellerie et contre-sorcellerie. Un réajustement permanent au monde : Les Manjak de Guinée-Bissau et du Sénégal
Auteur Maria Teixeira
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 189-190, 2008 Territoires sorciers
Rubrique / Thématique
Justice coloniale et nouveaux cultes anti-sorcellerie
Page 59-79
Résumé Les Manjak, qu'ils soient dans leurs royaumes d'origine en Guinée-Bissau, en milieu migrant au Sénégal ou en Europe, ont un système d'explication de l'infortune au sein duquel s'affrontent ou collaborent différents sorciers, contre-sorciers et puissances invisibles. Le bëpene est un autel de lutte contre la sorcellerie organisé en confrérie et très ancien, tandis que le kasara est un culte collectif apparu il y a environ un siècle. Aujourd'hui, ces deux instances s'entraident et se complètent pour lutter contre la sorcellerie, qu'elle soit intrafamiliale, entre Manjak ou bien extérieure à la communauté. Ce système ne cesse de se renforcer et de se développer par la multiplication de nouveaux autels. Les forces en présence restent équilibrées et permettent à la société d'affronter les nouveaux types d'infortunes et d'attaques sorcières sans les éradiquer définitivement. En effet pour les Manjak, la vie sans le mal serait d'un grand ennui et n'aurait plus aucun sens. Quelle est l'éthique sorcière à l'oeuvre dans cette société ? Quelles en sont les conséquences ? Telles sont les questions auxquelles cet article répond, en analysant la corporéité des sorciers, des anti-sorciers et leurs pouvoirs.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_189_0059