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Titre Mémoire et réconciliation en Mauritanie : Enjeux, intérêts et « jeux d'acteurs »
Auteur Sidi N'Diaye
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 197, 2010 Jeux de mémoires
Rubrique / Thématique
Jeux de mémoires
Page 51-67
Résumé Du milieu des années 1980 au début des années 1990, la Mauritanie fut le théâtre d'une vaste répression contre une catégorie de la composante négro-africaine de sa population, les Halpulareen. Le régime militaire du colonel Ould Taya se rendit coupable de la disparition de plusieurs centaines de militaires, de fonctionnaires et de civils issus de cette ethnie. Plusieurs milliers de Mauritaniens également issus de ce même groupe furent expulsés vers le Sénégal voisin. En 2007, deux ans après le coup d'État contre le président Ould Taya et suite à l'élection du nouveau chef d'État, Sidi Ould Cheikh Abdellahi, le débat sur la réconciliation post-conflictuelle s'ouvrit. Mais si le principe de cette réconciliation fut favorablement accueilli, l'amorce des discussions généra cependant entre divers groupes, des luttes visant à établir une vérité sur le passé. Le débat mémoriel apparut alors entre ces groupes et parfois au sein même de ces groupes comme une opportunité dont les acteurs se saisirent pour se réapproprier en l'ajustant, la mémoire des années de violence, l'objectif étant aussi d'investir des positions politiques de choix sur l'échiquier politique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais From the mid-1980s to early 1990s, Mauritania was the scene of a broad crackdown against a class of Negro-African component of its population, Halpulareen. ?The military regime of Colonel Ould Taya was guilty of the disappearance of hundreds of military officers and civilians from this ethnic group. ?Several thousand Mauritanian also from this same group were expelled to neighbouring Senegal. ?In 2007, two years after the coup against President Ould Taya and following the election of the new head of state, Sidi Ould Cheikh Abdellah, the debate on post-conflict reconciliation opened. ?But if the principle of reconciliation was welcomed, the initiation of discussions created between various groups, struggles to establish a truth around the past. ?The debate around the memory appeared between these groups and sometimes even within these groups as an opportunity which the will take to reclaim the memory of years of violence, the aim being also to invest political choice in the political space.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_197_0051