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Titre « Abracadabrazza » ou le roman du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza
Auteur Nicolas Martin-Granel
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 197, 2010 Jeux de mémoires
Rubrique / Thématique
Jeux de mémoires
Page 293-307
Résumé Le Mémorial dédié à Savorgnan de Brazza, plus communément appelé mausolée, a été officiellement inauguré à Brazzaville en octobre 2005 dans un contexte de vives polémiques aussi bien au Congo sur le « révisionnisme » de cette entreprise visant à réhabiliter la mémoire du premier colonisateur qu'en France et en Afrique sur les « bienfaits » de la colonisation française. On n'examine ici que le traitement littéraire de cette affaire à travers trois livres parus en 2009, un essai et deux romans. La biographie de René Maran, fortement empathique pour l'explorateur, est exhumée soixante ans après sa première parution, comme pour cautionner l'image du pionnier pacificateur et libérateur des « siens ». Et si Patrick Besson, dans Et le fleuve tuera l'homme blanc, prend le mausolée comme simple toile de fond de son thriller ethnocentré ou comme prétexte à placer quelques bons mots, Patrick Deville, dans Equatoria, le place au centre même de son récit de voyage autofictionnel, tout en gardant une distance critique qui fait de ce roman une vraie enquête de terrain sur une mémoire controversée.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The Monument dedicated to Savorgnan de Brazza, more commonly called mausoleum, was officially inaugurated in Brazzaville in October 2005 in a polemical sharp context as well in Congo on subject of the “revisionism” of a company which was aiming rehabilitation the memory of the colonization, as in France on subject of the positive aspects of colonization.? In this article was examined only the literary treatment of this polemics through three books published in 2009, an essay and two novels.? The biography of René Maran, strongly empathic for the explorer, is exhumed sixty years after its first publication as attempt to make stronger and credible the image of the pioneer — pacificator and liberator of “his people”.? And if Patrick Besson, in And the River Will Kill the White Man, takes the mausoleum like simple background for an ethnocentric thriller or as an occasion to place some remarks, Patrick Deville, in Equatoria, places it in the center of his auto-fictional travel novel keeping a critical distance which makes his novel a true investigation of fieldwork about the controversial memory.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_197_0293