Titre | Africanisme français et littératures africaines : Continuités et discontinuités | |
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Auteur | Kusum Aggarwal | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 198-199-200, 2010 50 ans | |
Rubrique / Thématique | Arts, langues, littératures |
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Page | 1191-1213 | |
Résumé |
Paradoxalement, l'africanisme occidental, considéré en règle générale comme « la fille de l'impérialisme colonial », peut se concevoir également comme « le père fondateur de la littérature africaine moderne » dans la mesure où ces deux domaines de réflexion et de recherche sur l'Afrique s'enchaînent et s'entrecoupent systématiquement, et cela à plusieurs niveaux.Cet article a pour objet de souligner les filiations. Il s'organise en trois temps et interroge successivement le discours élaboré sur les sociétés et les cultures africaines depuis l'émergence de l'africanisme occidental jusqu'à la naissance, dans l'après-guerre, d'une littérature de langue française proprement africaine qui tente de créer une littérature-monde et d'inventer ainsi une nouvelle écriture africaine susceptible de transcender les contraintes de l'immobilité associées aux notions de territorialité et d'appartenance identitaire. Au-delà de l'analyse des perspectives africanistes développées dans le cadre de la recherche coloniale, on sera attentif à la façon dont certains écrivains et penseurs africains, de Senghor à Miano, de Hampâté Bâ et Mudimbe à Mbembe et Mabanckou, perçoivent leur relation à l'Afrique et à la notion de l'africanité. Au terme de cette analyse, on constatera effectivement que la prise en compte de l'africanisme occidental peut ouvrir de nouvelles perspectives pour comprendre la littérature africaine et l'enrichir. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
French Africanism and African Literature Paradoxically, Western Africanism, though usually defined as the “daughter of colonial imperialism” may also be construed as “the founding father of modern African writing in French” since these two areas of thought and knowledge intersect and overlap systematically at several levels. This essay conceived with the primary objective of delineating interconnections that bind these two discursive constructions, is organized in three broad sections and successively interrogates discourses dealing with African societies and cultures from the time of its inception with the advent of Western Africanism until the rise of African writing in French during the post-war years, and the current endeavors at creating a World Literature and inventing a new literary idiom in a bid to transcend constraints of immobility associated with notions of territoriality and belonging. Other than Africanist perspectives developed in the context of colonial research, this essay will closely look at the ways in which African writers and thinkers from Senghor to Miano, from Hampâté Bâ and Mudimbe to Mbembe and Mabanckou perceive their relationship with Africa and ideas of Africanity. At the close of this reading, what may perhaps appear with some clarity is that an understanding of Western Africanism is crucial for an understanding of African literature, for not only does it hold the possibility of providing new critical perspectives, it also inhibits recourse to binaries that often tend to dominate interpretations of African literary works. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_198_1191 |