Titre | Jordan: Revolutionaries without a Revolution | |
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Auteur | Jamal Al Shalabi | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 77, printemps 2011 Révoltes arabes : premiers regards | |
Page | 91-104 | |
Résumé |
Contrairement à l'image très répandue d'un oasis de stabilité dans un Moyen-Orient conflictuel, la Jordanie a connu des soubresauts révolutionnaires il y a plus de vingt ans. Une analyse détaillée des transformations politiques, sociales et économiques observées en Jordanie indique que ce pays fut même l'un des premiers pays arabes à expérimenter un changement révolutionnaire « silencieux » car peu médiatisé à l'époque. En 1989, la Jordanie a ainsi connu ce qu'on appelle communément la « poussée d'avril », qui exigeait le combat contre la corruption, le développement des libertés et la limitation des pouvoirs du Roi. Vingt deux ans après cette « poussée », de nouvelles forces politiques (les militaires retraités, les tribus, la déclaration des 36 et le Mouvement de la Jeunesse en Marche) ont fait émerger des programmes de réformes politiques et économiques qui ont, dès novembre 2010, donné lieu à des protestations et des manifestations. Amorcées avant les révolutions tunisienne et égyptienne, ces mouvements demandaient le départ du gouvernement, la dissolution du Parlement et la mise en oeuvre de réformes politiques. La convergence de l'opposition traditionnelle (les Frères Musulmans, les nationalistes et des personnalités indépendantes) et de la nouvelle opposition (l'armée, les tribus et la jeunesse) ne signifie pas, d'une quelconque façon, un « renversement du régime hachémite », mais plutôt sa réforme. Il semble que la nature tribale de la société, doublée de la flexibilité et de l'expérience du régime, lui a permis d'avoir une communication avec ces nouvelles forces « rebelles », ce qui lui a permis d'éviter une confrontation brutale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_077_0091 |