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Titre Milan Kundera, historien de la contingence
Auteur Alain Boureau
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 112, novembre-décembre 2011 Histoire et roman
Rubrique / Thématique
Articles
Page 99-105
Résumé L'auteur, médiéviste, entend tirer les leçons historiennes que donne La Plaisanterie de Milan Kundera, son premier roman, achevé en 1965. Au-delà de la dénonciation du stalinisme, le roman met en scène la saisie du changement temporel comme chaos, rétif à toute permanence ou à toute évolution. Dès lors, il devient impossible de penser le passage de l'individuel au collectif : le propre du totalitarisme ordinaire est de supprimer toute saisie possible et explicite des modalités de constitution d'une collectivité. On analyse la destruction, dans le texte et dans la vie de son héros, des grands ressorts romanesques et existentiels, comme autant de déroutes de l'intention : la vengeance, la rencontre, l'identité, la complicité de la plaisanterie. Devant le chaos, le romancier et l'historien doivent formuler des hypothèses qui tentent de dépasser le désordre individuel. La Plaisanterie nous rappelle formellement que l'histoire est la science du contingent.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VIN_112_0099