Contenu de l'article

Titre Politique monétaire et servitude volontaire : la gestion du franc CFA par la BCEAO
Auteur Kako Nobukpo
Mir@bel Revue Politique africaine
Numéro no 105, mars 2007 France-Afrique. Sortir du pacte colonial
Rubrique / Thématique
Le dossier : France-Afrique. Sortir du pacte colonial
Page 70
Résumé Le franc CFA est l'une des instances de la perpétuation du lien (post)colonial entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique. La BCEAO, qui gère le franc CFA en Afrique de l'Ouest, conduit une politique monétaire peu efficace, au regard de l'absence de liaisons existant entre l'objectif de lutte contre l'inflation fixée par l'UEMOA et les instruments dont elle dispose, ses taux d'intérêt directeurs. Elle détient également des réserves de changes excessives auprès du Trésor français ; bien qu'elle soit la banque centrale de pays en développement qui comptent parmi les plus pauvres du monde, elle n'a pas pour objectif la croissance économique ; enfin, elle ne semble pas mener de réflexion sur l'opportunité du maintien d'un ancrage rigide du franc CFA à l'Euro dans un contexte de faible compétitivité à l'export des économies de l'UEMOA et d'un Euro « fort ». La structure et le fonctionnement de l'UEMOA sont fortement extravertis et cette extraversion explique les faiblesses de la politique monétaire de la BCEAO.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Monetary policy and voluntary serfdom
The CFA franc is one example of the perpetuation of the (post)colonial link between France and its former African colonies. The BCEAO, which manages the CFA franc in West Africa runs an inefficient monetary policy, in which there are few linkages between the fight against inflation – a policy established by the WAEMU – and the instruments at its disposal, notably its ability to set interest rate ceilings. It also holds in reserve too much exchange with the French Treasury, and although it is the main bank for the poorest developing countries in the world, its objective is not economic growth. Finally, within the bank, there is currently no debate taking place about the opportunity costs of rigidly pegging the CFA to the Euro in a context of weak export competitiveness amongst the WAEMU economies and a « strong » Euro. The structure and functioning of WAEMU are highly externally driven. This explains the weakness of monetary policy within the BCEAO.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POLAF_105_0070