Contenu de l'article

Titre Périphérie urbaine et intervention étatique à Mexico
Auteur Oscar Nunez G
Mir@bel Revue Villes en parallèle
Numéro no 8, juin 1984 Le logement, l'état et les pauvres dans les villes du tiers-monde
Page 97
Résumé Cette étude s'appuie sur des enquêtes effectuées dans dix-huit quartiers populaires de la périphérie de Mexico. Deux questions principales sont simultanément abordées : les stratégies des agents qui interviennent au cours du processus d'occupation, de distribution du sol et de la régularisation de la propriété ; les formes d'organisation des groupes sociaux et leur relation avec l'Etat. Deux catégories d'agents, dont le rôle est déterminant, peuvent être identifiées, en fonction du type de propriété du sol : d'une part les lotisseurs des terres fédérales et privées, d'autre part les commissaires éjidaux qui interviennent sur les terres éjidales et communales. Si les rapports entre occupants et lotisseurs varient d'un cas à l'autre, l'intervention explicite (régularisation) et implicite (tolérance) des Pouvoirs Publics concerne les deux cas. L'analyse de la nature, du rôle et de la logique de l'intervention de l'Etat, per¬ met de comprendre les enjeux que représentent le sol urbain et sa fonction comme moyen de régulation des rapports sociaux. Le laisser-faire apparent de l'Etat, masque une intervention indirecte qui vise à consacrer des formes organisationnelles fondées sur les rapports communautaires, ou gérées par des organisations créées par l'Etat, afin de prévenir une mobilisation populaire indépendante. La relation Etat-masse populaire semble bien constituer la variable explicative principale dans l'étude de la formation de tous les quartiers périphériques de Mexico.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais PERIPHERAL URBAN AREAS AND STATE INTERVENTION IN MEXICO CITY This study is based on surveys carried out in eighteen working-class suburbs on the outskirts of Mexico City. Two main topics were covered : firstly, the strategies of agents who intervened in the processes of land acquisition and allocation, and property régularisation, and secondly, the forms of organisation of social groups and their relationship with the state. Two types of agent can be identified, according to the type of land ownership and their role is a determining one. The first group are developers who are building on state and private land, and the second are the ejido commissioners who intervene in ejido and communal land. Although relations between occupants and developers vary according to cases, explicit intervention (regularization) and implicit intervention (tolerance) by the authorities is relevant in both cases. An analysis of the nature, role and logics of state intervention provides an understanding of the issues at stake in the question of urban land and its function as a means of regulating social relation. The state's apparent laissez-faire policy masks indirect intervention with which it is aiming to establish organisational formations based on community relationships or managed by state-appointed organizations, and thus avoid an independent mobilisation of the working-classes. It would seem that relations between the state and the masses constitute the main decisive, variable factor in the study of social formations in all the surburbs on the outskirts of Mexico City.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/vilpa_0242-2794_1984_num_8_1_979