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Titre La promotion immobilière dans l'agglomération de Mexico - 1960-1980
Auteur Martha Schteingart
Mir@bel Revue Villes en parallèle
Numéro no 8, juin 1984 Le logement, l'état et les pauvres dans les villes du tiers-monde
Page 115
Résumé La naissance de la promotion immobilière privée au Mexique remonte aux années 1960. L'analyse d'un échantillon représentatif de 21 entreprises moyennes et grandes, de leur logique d'intervention entre 1960 et 1980, a mis en évidence la tendance à la consolidation des entreprises produisant de grands ensembles ; ces entreprises sont liées aux compagnies de construction les plus importantes et aux grands groupes financiers et industriels. Les entreprises de taille moyenne qui réalisent des lotissements • et dont l'accumulation dépend de la spéculation foncière • connaissent de grandes difficultés. Ces difficultés sont principalement dûes à la rareté de l'offre de terrains dans l'agglomération de Mexico, à l'épuisement des dernières réserves foncières, aux problèmes du crédit, à la pression fiscale. A partir de 1976, l'intervention de l'Etat se fait de plus en plus en faveur des grandes entreprises : expropriation et vente de terrains ejidales, apport du capital dévalorisé qui sert à l'accumulation dans le secteur de la promotion privée, réduction des programmes de logements sociaux. Alors qu'entre 1963 et 1975 les huit organismes de promotion publique avaient assuré la production de 80 % des logements, seuls trois organismes interviennent en 1976, avec une production très réduite. Le secteur privé, appuyé par le capital dévalorisé de l'Etat prend ainsi largement le pas sur la promotion publique. Les couches à bas revenus se voient en conséquences écartées de l'accès au sol et au logement urbain. La récente nationalisation des banques privées permettra-t-elle à l'Etat d'agir en faveur des plus démunis ?
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais HOUSING DEVELOPMENT IN MEXICO CITY (1960-1980) The emergence of a private sector in housing development in Mexico City dates back to the 1960's. A representative sample of twenty-one medium and large-sized companies was taken and their methods of intervention between 1960 and 1980 were analysed. This revealed a tendency for those companies involved in major housing development schemes to consolidate. These companies were associated with the major construction firms and large finance and industrial groups. The medium-sized companies, which are involved in housing estates, depend on land speculation to accumulate capital. They experienced major difficulties, due mainly to the scarcity of land for development, credit squeeze and tax pressures. Since 1976 state intervention has more and more frenquently been in favour of the large firms and has included the compulsory purchase and sale of ejido land, bringing in depreciating capital which is used for accumulation in the private development sector, and reducing development programmes in the public housing sector. Between 1963 and 1975 the eight public land development bodies were involved in the production of 80 % of housing ; in 1976 however, only three bodies were involved, and with a very much reduced output. Thus the private sector, with the support of depreciated state capital has largely overtaken the public sector in housing development. As a result, the low-income groups find that they have no opportunity to acquire land and housing. Perhaps the recent nationalization of the private banks will enable the state to intervene on belhalf of the poorest groups.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/vilpa_0242-2794_1984_num_8_1_980