Titre | La marge de manoeuvre des États. La dictature des marchés ? | |
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Auteur | Denis Kessler | |
Revue | Pouvoirs | |
Numéro | no 142, 2012/3 Les États sous contrainte économique | |
Rubrique / Thématique | Les États sous contrainte économique |
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Page | 71-91 | |
Mots-clés (matière) | agence de notation crise financière dette publique Etat éthique finances publiques marché financier politique budgétaire spéculation système financier théorie économique | |
Mots-clés (géographie) | Grèce | |
Résumé |
La crise des dettes souveraines qui s'est aiguisée au cours de ces dernières années a fait réapparaître le thème de la dictature des marchés. Derrière celui-ci se cache une longue liste de reproches : les marchés auraient pour seul objectif la spéculation, ils seraient myopes et court-termistes, ils fonderaient leurs décisions sur la base de notations émises par des agences irresponsables et ils exerceraient une pression inadmissible sur les pays emprunteurs. En un mot, ils bafoueraient la démocratie. La plupart de ces critiques ne résistent pas à l'analyse. Elles découlent largement du besoin des gouvernements de désigner un bouc émissaire face à la réticence des citoyens à accepter des efforts. Ceux-ci paraissent d'autant plus injustes à l'opinion publique qu'ils visent à rembourser des dettes dont les citoyens ne se sentent pas individuellement responsables. Il n'en demeure pas moins vrai que, en menant des politiques budgétaires insoutenables, les États se sont eux-mêmes placés dans une situation de dépendance vis-à-vis des marchés conduisant à certains égards à une situation d'inversion de la tutelle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POUV_142_0071 |