Titre | Réflexions sur la crise économique mondiale | |
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Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 121, avril 2012 Jean-Marcel Jeanneney à l'OFCE | |
Rubrique / Thématique | Écoute le monde qui vient : intégration globale et unification européenne |
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Page | 249-287 | |
Résumé |
Alors que la crise de 1974-1975 avait été ressentie comme un épisode, l'actuelle récession suscite de profondes inquiétudes.
Ni la théorie des cycles longs, ni celles d'un état stationnaire, rassurantes à certains égards, ne rendent compte de la situation présente.
L'inflation est à la fois salariale et monétaire. Elle n'est guère limitée par les commerces extérieurs ; les changes flottants l'entretiennent par un jeu de cliquet. Le chômage persistant a des causes très diverses, notamment la rapidité des innovations, l'insuffisance de l'auto financement des entreprises, des conditions trop inégales de concurrence internationale, la réduction des investissements et leur changement de nature. Les hausses du prix du pétrole n'ont été qu'un élément accidentel d'aggravation.
Les risques de la conjoncture actuelle sont multiples. On peut craindre la poursuite de politiques restrictives de l'activité, l'éventualité d'inflations s'accélérant, une paralysie des initiatives privées, des insatisfactions ruineuses, une crise financière internationale ou un bouleversement trop rapide du commerce mondial.
Cependant les chances de notre temps sont grandes : de prodigieux progrès techniques, la fin des illusions sur le collectivisme d'État, une meilleure conscience des problèmes nationaux et de la nécessité d'une coopération internationale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_121_0247 |