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Titre De l'histoire du temps présent à l'histoire des autres : Comment une discipline critique devint complaisante
Auteur Pieter Lagrou
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 118, avril-juin 2013 Dossier : Héros nationaux et pères de la nation en Afrique
Rubrique / Thématique
Articles
Page 101-119
Résumé Les années 1970 à 1990 constituent en Europe occidentale un moment historiographique de rupture. L'histoire des « années noires » a été caractérisée par une révolte générationnelle, un repli national, une démobilisation culturelle, par un présentisme décalé, par un combat pour la transparence et par un mouvement des droits civiques pour une société plus ouverte. Cette expérience est désormais close et la discipline se trouve dans une situation radicalement nouvelle. Travailler sur les mêmes objets ne produit plus les mêmes résultats et n'a plus le même impact politique et social. La remise en cause de l'histoire nationale, la concurrence mémorielle de nouvelles causes identitaires exclusives, le recours croissant à une nomenclature juridique, la concurrence des autres sciences sociales et les bouleversements déphasés de la transparence à l'ère numérique appellent à repenser profondément la place de l'historien dans le débat public.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais From contemporary history to the history of others. The period between 1970 and 1990 represents a break point in the study of contemporary history in Western Europe. History in these “dark years” was characterised by generational revolt, by national withdrawal, cultural demobilisation, a delayed presentism, a battle for transparency, and by a civil rights movement campaigning for a more open society. This period is now over and the discipline finds itself in a radically new situation. Working on the same objects no longer produces the same results nor does it have the same social and political impact. The challenges to national history, the memory competition waged by new and exclusive identity groups, the increasing recourse to legal categories, the competition from other social sciences and the discriminate effects of the digital revolution all call for a thorough rethinking of the role of the historian in public debate.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_118_0101