Titre | Guerre et politique. L'ennemi dans l'Italie révolutionnaire et napoléonienne | |
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Auteur | Anna Maria Rao | |
Revue | Annales historiques de la Révolution française | |
Numéro | no 369, juillet-septembre 2012 Varia | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 139-151 | |
Résumé |
Lors de la période révolutionnaire et napoléonienne, l'Italie fut le théâtre de combats entre divers ennemis. Pour les gouvernements des anciens États et pour les anciennes dynasties, ainsi que pour l'Église, la France fut le plus affreux et redoutable des ennemis, dépeinte comme un monstre d'impiété, contre lequel la propagande ecclésiastique relança le langage de la guerre sainte et l'esprit de croisade. Les patriotes italiens, au contraire, présentaient les Français comme des libérateurs qui venaient faire la guerre aux tyrans mais non pas aux peuples, conduisant une croisade de la liberté. Dans leurs discours les ennemis n'étaient pas les Français ni les seules puissances coalisées, de l'Angleterre à l'Autriche et à la Russie, mais plutôt les aristocrates et tous ceux qui s'opposaient aux principes révolutionnaires. Le terme « ennemi » assumait ainsi une signification non seulement militaire mais éminemment idéologique, visant à délégitimer l'adversaire politique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
During the Revolutionary and Napoleonic periods, Italy was the scene of combat between different enemies. For the governments of former States, and for the former dynasties as well as for the Church, France was the most terrifying and redoubtable of enemies, depicted as a monster of impiety against which ecclesiastical propaganda again mobilized the language of a Holy War and the spirit of a Crusade. The Italian patriots, by contrast, presented the French as liberators who had come to make war against tyrants, not against peoples, conducting a crusade of Liberty. In their discourse, the enemy was not the French, nor the coalitions of England, Austria, and Russia, but rather the aristocrats and all those who opposed revolutionary principles. The term enemy assumed a meaning that was not only military, but eminently ideological, aiming to delegitimize the political adversary. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AHRF_369_0139 |