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Titre Les États-Unis dans le golfe Persique : la Realpolitik d'Obama en action ?
Auteur Jean-Loup Samaan
Mir@bel Revue Hérodote
Numéro no 149, 2ème trimestre 2013 L'Amérique d'Obama, 2
Page 22-36
Résumé Les quatre années du premier mandat de Barack Obama ont été rythmées par de multiples dossiers diplomatiques qui, à chaque fois, directement ou indirectement, ont mis à l'épreuve la confiance dans le partenariat entre Washington et les monarchies du Golfe. Le « lâchage » par Barack Obama du président égyptien Hosni Moubarak au printemps 2011, le retrait américain d'Irak en décembre 2011 et, surtout, la poursuite non entravée du programme nucléaire iranien sont autant de situations préoccupantes pour les membres du Conseil de coopération du Golfe qui y voient des risques, voire des menaces existentielles, pour la stabilité de leurs systèmes politiques. Cette dégradation des relations publiques entre Washington et les capitales du Golfe ne doit pas pour autant être surinterprétée, les termes du partenariat américain avec les régimes de la péninsule Arabique se révélant plus complexes. Fondée moins sur des valeurs mutuelles que sur des intérêts économiques et stratégiques partagés, cette relation est depuis plusieurs décennies, et en particulier depuis la guerre du Golfe de 1991, l'une des plus importantes pour Washington. Un examen des tenants et aboutissants de cette relation, notamment dans le domaine de la coopération militaire, permet d'aller au-delà de l'idée d'une rupture et de constater qu'au contraire, en dépit de la retenue de Barack Obama au niveau public, celui-ci a continué – et devrait continuer au cours de son second mandat – d'entretenir une relation étroite avec les monarchies du Golfe.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The US policy in the Gulf: Obama's realpolitik in practice?
During the four years of his first mandate, the presidency of Barack Obama passed through multiple critical crises that each time challenged, directly or indirectly, the confidence equation in the partnership between Washington and the Gulf kingdoms. Barack Obama's call for Egyptian President Moubarak to step aside in the spring of 2011, the US military withdrawal from Iraq in december 2011, and moreover the failure to halt the Iranian nuclear program were all troubling trends for the members of the Gulf Cooperation Council. In their logic, these trends meant major risks, if not existential threats, to the stability of their political systems. However the degradation of public relations between Washington and Gulf capitals should not be overblown as the terms of this partnership are much more complex. This relation is not based on common values but on shared security and economic interests. As a result, for several decades now – and in particular since the end of the Gulf war in 1991 – it has been one of the most important partnerships for Washington. An in-depth assessment of the ins and outs of this relation, precisely in the realm of military cooperation, allows us to go beyond the mere idea of a major rift and to acknowledge in fact that despite Obama' s public restraint, the US President has been carrying on – and is likely to carry it on during his second term – a close strategic cooperation with Gulf monarchies.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_149_0022