Titre | Le mythe de la charte d'Amiens | |
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Auteur | Daniel Lindenberg | |
Revue | Mil neuf cent | |
Numéro | no 24, 2006 Le syndicalisme révolutionnaire | |
Rubrique / Thématique | Le syndicalisme révolutionnaire |
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Page | 41-55 | |
Résumé |
La « charte d'Amiens » est le mythe fondateur par excellence du syndicalisme français. Mais le sens qu'elle a conservé de façon durable dans la mémoire collective est-il conforme aux intentions des auteurs de ce qui ne fut en octobre 1906 qu'un « ordre du jour » dans un Congrès fertile en rebondissements ? Cette étude voudrait revenir sur la captivante mutation de l'ordre du jour en « Charte » quasiment constituante et le glissement progressif de ce qui se voulait surtout peut-être avant tout l'esquisse d'un projet de société propre à l'avant-garde syndicale vers une interprétation réduite à la mise à l'écart des partis politiques. Que cette réduction soit le fruit de la lutte contre la main-mise communiste sur la CGT ne saurait surprendre. Qu'elle soit un bouc émissaire commode pour ceux qui se lamentent sur l'état déprimé de la gauche française non plus. Mais que la « Charte » fasse aujourd'hui l'unanimité, aussi bien chez les héritiers distanciés du bolchevisme que chez ceux qui ont réussi le pari de la « déconfessionalisation » du syndicalisme chrétien est un de ces paradoxes dont l'histoire sociale des idées est plus coutumière qu'on ne le croit. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The “charter of Amiens” is the foundation myth of French syndicalism. But does the sense that it has since come to have in the collective memory conform to the intentions of the authors for whom in October 1906 it was part of an “agenda” for a conference that was full of developments? This study seeks to explore the fascinating mutation of this agenda item into a “Charter” that was almost constitutive of the movement itself, specifically the progressive slippage of a document which sought perhaps above all to be a sketch of a society relevant to the syndicalist avant-garde into a document that did exclude the political parties. That this reduction should be the outcome of the battle against the communist takeover of the CGT should not be surprising. That it should be a convenient scapegoat for those who lamented the depressing state of the French left should likewise not surprise. But that the “Charter” today should receive unanimous interpretation from the distant inheritors of Bolshevism as well as from those who have succeeded in bringing about the “deconfessionalisation” of Christian syndicalism is one of the paradoxes of which the social history of ideas is more familiar than one might think. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MNC_024_0041 |