Titre | Diaspora without Homeland: Slave Descendants and the Cultural Politics of Ancestry in the Upper Gambia River Valley | |
---|---|---|
Auteur | Paolo Gaibazzi | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | Vol. 29, no 1, 2013 Mémoires et migrations en Afrique de l'Ouest et en France | |
Rubrique / Thématique | Articles |
|
Page | 23-43 | |
Résumé |
Cet article examine comment la mémoire de la migration est utilisée pour maintenir les frontières entre statuts sociaux en Gambie, notamment entre les personnes de condition libre et les descendants d'esclaves. Basé sur des recherches ethnographiques et historiques parmi les communautés soninkés de la région de l'Upper River, l'article montre que l'oubli des origines et des parcours migratoires des descendants d'esclaves participe à la reproduction de leur condition servile. Bien que tous les villageois aient des origines étrangères, les descendants d'esclaves restent stigmatisés du fait de leur généalogie « inexistante ». Contrairement aux personnes de statut libre, ils ne peuvent pas inscrire localement leur histoire diasporique dans les traditions orales ni dans les généalogies de l'immigration. En s'appuyant sur l'étude de cas d'une famille d'origine servile, l'article montre également que les descendants d'esclaves peuvent contester cette amnésie. Nous examinons notamment les possibilités et les limites des récits « subalternes » vis-à-vis de la production hégémonique du passé. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
This article investigates how memories of migration are used to maintain the status boundary between people of freeborn and slave descent in the Gambia. Based on ethnographic and historical research among the Soninke communities of the Upper River Region, the article shows that forgetting the roots and routes of slave descendants has been central to forging and remembering their servile status. While all villagers have foreign origins, slave descendants are stigmatized for lacking certified ancestry. Unlike the freeborn, they cannot inscribe their homelands and diasporic journeys in the local oral traditions and genealogies of immigration. By drawing on the case study of a family, the article also shows that slave descendants may dispute this collective amnesia and discusses the possibilities and limits of subaltern narratives vis-à-vis the hegemonic production of the past. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_291_0023 |