Titre | Les représentations sociales des thérapies innovantes | |
---|---|---|
Auteur | Daniel Boy | |
Revue | Quaderni | |
Numéro | N°81, printemps 2013 L'humain médicament | |
Rubrique / Thématique | L'humain médicament |
|
Page | 61 | |
Résumé |
Depuis une quinzaine d'années, l'émergence dans l'Union Européenne de mouvements d'opposition au développement de nouvelles technologies supposées risquées a incité les gestionnaires de la recherche publique à interroger le public européen sur son degré d'acceptation ou de refus potentiel de ces innovations. Le problème de l'acceptabilité des Organismes Génétiquement Modifiés a constitué, de ce point de vue, un cas exemplaire. Très précocement, la Commission Européenne a anticipé l'éventualité de mouvements d'opinion hostiles à ces technologies et diligenté le développement de nombreuses études d'opinion destinées à saisir les raisons de telles attitudes. Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, une série d'enquêtes par sondages (utilisant l'instrument des « Eurobaromètres ») a été lancée dans les pays de l'Union Européenne pour recueillir l'opinion des Européens. Au thème initial des OGM se sont jointes peu à peu d'autres problématiques aussi variées que le développement des nanotechnologies, le clonage animal, les thérapies géniques, l'utilisation des cellules souches, ou la biologie synthétique. Si l'on comprend aisément le souci de prendre la mesure de l'opinion dans des domaines réputés sensibles, notamment du point de vue de l'éthique, la question de l'efficacité et de la validité de telles enquêtes peut être posée. L'instrument du sondage est-il adapté à la compréhension de ces phénomènes ? Plus profondément, peut-on parler d'une opinion publique européenne à propos d'enjeux techniquement aussi complexes à saisir ? Les mesures d'opinion effectuées ont-elles ou non une consistance révélatrice de structures d'opinion relativement ancrées ? Pour chercher des réponses à ces questions nous utiliserons les données de l'Eurobaromètre consacrées aux biotechnologies (2010) en centrant nos analyses sur certaines innovations testées dans ces questionnaires, en particulier l'usage de certaines thérapies géniques et des cellules souches. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
For fifteen years, the emergence in the European Union of opposition movements with regards to the development of new technologies supposedly risky has encouraged managers of public research to question the “European public” on its degree of acceptance or rejection of these innovations. The problem of acceptability of genetically modified organisms has been, from this point of view, an exemplary case. Very early, the European Commission has anticipated the possibility of trends of opinion against these technologies and has asked for numerous opinions' surveys designed to understand the reasons for such attitudes. Since the mid-nineties, a series of opinions' surveys (using the « Eurobarometer » instrument) was launched in the Member States of the European Union to gather the opinion of Europeans citizens. From the initial GMOs' theme, other issues have been gradually developed such as the development of nanotechnologies, animal cloning, gene therapy, the use of stem cells, or synthetic bio-logy. Although measuring public opinion in areas deemed sensitive is an understandable concern, notably with regards to ethics, the question of the effectiveness and validity of such surveys can be raised. Does the survey instrument suit to the understanding of these phenomena? More deeply, can we speak of a European public opinion about issues as technically complex to grasp? Are the opinions' measurements performed revealing a consistency of opinion? To seek answers to these questions, we will use the Eurobarometer's data on biotechnologies (2010) focusing our analysis on some innovations tested in these questionnaires in particular the use of certain gene therapies and stem cells. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QUAD_081_0061 |