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Titre Histoire des entreprises et approches globales. Quelles convergences ?
Auteur Jean-Charles Asselain
Mir@bel Revue Revue économique
Numéro vol. 58, no 1, janvier 2007 Où va l'histoire des entreprises ?
Rubrique / Thématique
Où va l'histoire des entreprises ?
Page 153
Résumé L'histoire des entreprises permet d'éclairer les grands mouvements de l'économie, d'en préciser l'origine. Les apports de ce type d'histoire sont multiples : rôle des économies d'échelle et de diversification, et, plus encore, du progrès technique. La vision du progrès technique par les historiens alimente ainsi nombre de modèles de croissance endogène. Une démarche purement microéconomique pose cependant le problème de la représentativité de l'objet d'étude. Deux distorsions peuvent biaiser l'analyse : la focalisation sur l'histoire des succès et sur celle de la grande entreprise. Une prise en compte de la dimension macroéconomique demeure donc nécessaire pour établir les faits majeurs. Néanmoins, pour fournir les explications ultimes, la dimension microéconomique est souvent d'une grande utilité. Les discordances sont fréquentes entre les deux dimensions, mais les convergences l'emportent, comme le montrent et l'œuvre d'Alfred Chandler et celle de Michael Porter. S'ils se rejoignent sur l'importance déterminante de la dynamique de l'innovation, le second a su écarter, au contraire du premier, le postulat de la supériorité de la grande entreprise au profit de l'effet d'entraînement engendré par la création d'entreprises nouvelles. L'histoire d'entreprises en effet a trop longtemps sous-estimé le rôle économique des petites et moyennes entreprises.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Business history allows throwing light on great movements of economy and their origin. The contributions of this sort of history are numerous: the part of scale saving, diversification, scale progress. The vision of technical progress by historians nourishes also a lot of models of endogenous growth. A pure microeconomic process can bring forward a representativity problem, the focus being put generally on success stories and big firm stories. A macroeconomic dimension is necessary for establishing major facts. If distortions between two dimensions are frequent, convergences take on, as the works of Alfred Chandler an Michael Porter show it. They both agree on determining part of innovation dynamics, but the second, unlike the first, rejects the superiority of the big firm to the advantage of the impulsion effect of the creation of new firms. Business history underestimated for a long time the place of small and middle firms.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECO_581_0153