Titre | L'indemnisation des biens perdus des rapatriés d'Algérie : politique de retour ou innovation post-coloniale ? | |
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Auteur | Yann Scioldo-Zürcher | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | vol. 29, no 3, 2013 Migrations de retour et de rapatriement | |
Page | 77-91 | |
Résumé |
Cet article propose d'analyser la construction de la loi d'indemnisation votée en France en 1970, à l'intention des rapatriés des anciens territoires coloniaux. Il aborde la façon avec laquelle les débats ont été menés par le gouvernement (principalement le ministère des Finances) et le Parlement, comme la difficulté à lui donner une définition claire, à la fois sociale et compensatoire. Partagée entre la volonté de résoudre la question des biens perdus outre-mer et les politiques sociales jusqu'alors créées pour les rapatriés, la notion d'« indemnisation » n'est pas parvenue, ni à réparer les conséquences financières des pertes, ni à tourner la page de l'empire colonial ; mais a au contraire réactivé les frustrations des bénéficiaires. Huit années après l'indépendance algérienne, l'esprit de la loi reste alors profondément hésitant entre clientélisme politique et volonté de contrebalancer la fin de l'empire colonial français, en prêtant une attention à une population rapatriée en voie de réinsertion sociale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article aims to analyse the construction of the compensation law, passed in France in 1970 for the French repatriated from former French colonies. It examines the manner in which the Government (primarily the Ministry of Finances) and the Parliament conducted debates, and their double challenges defining the low clearly, both in terms of compensation and socially. Torn between the desire to resolve the issue of lost property overseas, and the existing social policies created for repatriates, the construction of the notion of “compensation” neither reached the goal of addressing the financial consequences of lost goods, nor facilitated turning the page on the colonial Empire. Instead, it increased the Repatriates' frustration. Eight years after Algerian independence, the spirit of the law that was passed shows the vacillation between vote-catching and the more benevolent desire to counterbalance how the end of the French Colonial Empire affected the Repatriates, who were in the process of integrating into Metropolitan French society. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_293_0077 |