Titre | Identifier les « Éléments ennemis » en Lettonie : Une priorité dans le processus de resoviétisation (1942-1945) | |
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Auteur | Juliette Denis | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 49, no 2-3, avril-septembre 2008 Sortie de guerre | |
Rubrique / Thématique | Épuration |
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Page | 297-318 | |
Résumé |
Cette contribution explore les modes d'identification de la figure de l'ennemi et sa place dans la resoviétisation de la Lettonie en 1944-1945. Durant la guerre, les autorités soviétiques ont accompli un travail de renseignement afin d'évaluer la collaboration et d'identifier les traîtres. De ce travail ressort une permanence de la figure de l'ennemi depuis la première soviétisation, l'accusation de traîtrise à la patrie dans le cadre des relations avec les occupants allemands venant renforcer des stigmates anciens. Les contraintes nées de la libération du territoire par l'Armée rouge entravent le processus d'épuration et entraînent le renforcement du contrôle de la République et de ses forces de sécurité d'État par le pouvoir central. Les troupes du NKVD chargées de la sécurité de l'arrière de l'Armée rouge entreprennent des arrestations de groupes de saboteurs, de gardes nationaux réemployés par les Allemands et d'individus dont les activités sont qualifiées de « germano-fascistes ». Les autorités soviétiques ont également cherché à impliquer l'ensemble de la population dans la condamnation des crimes des occupants et de leurs complices par l'établissement de la Commission extraordinaire d'État, qui offre un cadre plus propice à la dénonciation collective. À partir du printemps 1945 cependant, la figure du collaborateur s'estompe en faveur de celle du bandit nationaliste-bourgeois qui définit les actes antisoviétiques armés auxquels le pouvoir doit faire face. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_492_0297 |