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Titre Le moine-peintre et le primitif : L'invention des « Primitifs » russes dans une perspective internationale
Auteur François-René Martin
Mir@bel Revue Cahiers du monde russe
Numéro volume 53, no 2-3, avril-septembre 2012 L'invention de la Sainte Russie
Rubrique / Thématique
Les résurgences, entre les textes et les images
Page 467-477
Résumé La « redécouverte » des vieux peintres russes et des icônes est contemporaine de ce que l'on appelle la seconde redécouverte des primitifs en Europe, autour de 1900. Qu'il s'agisse des peintres français, allemands ou même italiens du XVe siècle ou du début du XVIe siècle, ils devinrent, grâce à des expositions d'envergure à visée nationaliste, comme l'exposition des Primitifs français de 1904, les principaux garants de l'existence d'écoles spécifiquement nationales de peinture. Dans ce vaste mouvement de publicisation, qui suivit une phase de redécouverte strictement érudite, les collectionneurs et les artistes de l'avant-garde ont pu jouer un rôle essentiel. Or ce mouvement, qui a été souvent étudié nation par nation, est en réalité aussi international que concurrentiel. La Russie relève de ce mouvement, mais avec des spécificités qui tiennent tant aux caractéristiques des œuvres elles-mêmes qu'aux constructions intellectuelles des principaux historiens de l'art russe, celles, particulièrement, de Pavel Muratov.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Monk-painters and primitives: The invention of Russian “primitives” in international perspective
The “rediscovery” of early Russian painters and icons was contemporaneous with the second rediscovery of primitive art that took place in Europe around 1900. Large-scale exhibitions serving nationalist purposes turned fifteenth- or early sixteenth-century French, German or even Italian painters into tokens of the existence of truly national schools of painting. A good example of this was the 1904 exhibition of the French Primitives. Art collectors and avant-garde artists played an essential role in this vast publicizing campaign which followed the rediscovery of these works by scholars. However, even though this movement has often been studied nation by nation, it was as international as it was competitive. Russia pertained to it while displaying specific features due as much to the characteristics of the works themselves as to the intellectual constructs of major Russian art historians, particularly Pavel Muratov.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_532_0467