Contenu de l'article

Titre Superstition, religion naturelle, religions historiques dans l'Émile
Auteur Ghislain Waterlot
Mir@bel Revue Archives de philosophie
Numéro tome 72, no 1, janvier 2009 Relire l'Émile aujourd'hui
Page 55-73
Résumé Par la genèse de la superstition proposée dans l'Émile, Rousseau montre que seul Jésus a pu manifester la religion naturelle à l'état pur. Ses disciples, marqués par la superstition, n'ont pu maintenir cette pureté: ils sont à l'origine de religions historiques nouvelles, mixtes de superstition et de religion naturelle. Pour des raisons politiques, les théologiens auraient renforcé l'élément superstitieux. Cet article montre que Rousseau aspire à un dispositif qui permettrait aux hommes d'apprendre progressivement à voir dans la religion naturelle l'essentiel de leur religion, et dans tout ce que les théologiens ont ajouté, l'accessoire. La diffusion de la « profession de foi » joue un rôle capital dans ce mouvement de purification. En attendant l'érosion complète de la croûte qui entoure le noyau (la religion naturelle), la tolérance théologique doit occuper une place centrale: grâce à elle, les hommes pourront être peu à peu convaincus que seule la religion naturelle est nécessaire et assurément vraie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=APHI_721_0055