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Titre « Ni Conrad, ni Henri » : Le fond de la personne est-il personnel, impersonnel ou sans fond dans les sermons allemands de Maître Eckhart ?
Auteur Julie Casteigt
Mir@bel Revue Archives de philosophie
Numéro tome 76, no 3, juillet 2013 Au-delà du sujet
Rubrique / Thématique
Au-delà du sujet, L'impersonnel ?
Page 425-440
Résumé Maurice Blanchot voit dans la violence de l'expérience du je un trait commun de la mystique, notamment eckhartienne, et de la pensée contemporaine. Cette violence se manifeste, en particulier, dans la manière dont Eckhart, dans ses sermons allemands 63 à 67, reconduit la personne à un fond impersonnel. Eckhart recourt pour cela à la médiation d'un modèle anthropologique christologique. Selon ce modèle, le fond de la personne qui existe « corps et âme » est un substrat personnel, dans la mesure où je suis identifié à l'être personnel du Christ. Cependant, l'être substantiel de ce substrat personnel est, à son tour, l'un au sens d'un fond originaire, indépendant de toute distinction personnelle. Blanchot reconnaît dans ce fond a-personnel ce qui est, à ses yeux, l'« un des thèmes les plus constants de la philosophie contemporaine » : « une réalité où dans l'intensité de l'immanence est saisie l'absolue transcendance ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais “Neither Conrad nor Henry”Maurice Blanchot sees in the violence of the experience of the self a common feature of the mystic, especially Eckhart's, and of the contemporary thought. This violence occurs, in particular, in the way in which Eckhart, in his German sermons 63-67, leads the person to its impersonal ground. Eckhart uses, for this, a christological anthropological pattern. According to this pattern, the ground of the person who exists as « body and soul » is a personal substrate, as far as I am identified to Christ's personal being. But the substantial being of this personal substrate is the one, understood as an originary ground, independant from any personal distinction. Blanchot recognizes in this a-personal ground which he considers as « one of the more constant themes of the contemporary philosophy » : « a reality in which the absolute transcendence is grasped in the intensity of immanence ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=APHI_763_0425