Titre | Swinburne et critique de la raison poïétique | |
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Auteur | Sébastien Scarpa | |
Revue | Etudes anglaises | |
Numéro | Volume 62, avril-juin 2009 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 160-173 | |
Résumé |
Cet article postule que la disparition du Divin bouleversa la conception que Swinburne se faisait de la notion de sens. Que peut bien signifier un poème, s'interrogeait le poète, si le Logos ? soit, le principe même de toute signification ? est, en lui-même, illusoire ? Ne correspond-il pas, au fond ? et à l'opposé des théories de la métaphysique occidentale ?, à une pure émanation du soi, au résultat d'un puissant désir d'expression qui n'a de but que d'exprimer ? L'?uvre de Swinburne oscille ainsi entre deux modalités : celle de la volonté romantique (et idéaliste) qui vise à révéler le Réel ultime, à manifester ? en l'articulant au sein de l'espace textuel ? ce qui demeure généralement implicite, et celle d'un usage intensif et quasi-asignifiant du langage correspondant à un déploiement des forces du vivre à travers l'?uvre d'art. Si les poèmes de Swinburne perpétuent une évaporation systématique du sens, s'ils aspirent, en somme, à devenir musique, c'est que, dans l'esprit de leur auteur, ils trouvent leur point d'émergence dans l'espace originaire et pré-réflexif de la chair émotionnelle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_622_0160 |