Contenu de l'article

Titre The Anatomy of Light: Astronomy, Optics and Wave Dynamics in Percy B. Shelley's Epipsychidion and The Triumph of Life
Auteur Sophie Laniel
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Volume 63, janvier-mars 2010
Rubrique / Thématique
Articles
Page 73-87
Résumé Confrontés à l'emprise grandissante du discours scientifique sur les esprits, les poètes romantiques britanniques n'ont souvent vu que les dangers d'une défiguration de la beauté du monde naturel par l'analyse et le raisonnement. Percy B. Shelley cherche justement à exploiter cette tendance à des fins poétiques. L'optique et l'astronomie symbolisent pour lui les limitations du point de vue de l'homme, qui l'empêchent d'appréhender pleinement la beauté absolue. Dans Epipsychidion (1821), il s'inspire de l'astronomie de son temps, selon laquelle seule une faible lueur de lumière stellaire parvient jusqu'à la Terre. Dans The Triumph of Life (1822), ce rayon est ensuite confiné dans les tissus et les humeurs obscurs de l'œil où, en accord avec les théories de Newton, il est brisé par réfraction. Shelley pousse cette appropriation jusqu'à faire de la déperdition de la lumière au contact des corps opaques le symbole de l'écriture poétique. Dans Epipsychidion, le poème devient une lumière dérivée qui éclipse la clarté qu'elle tente de révéler. Dans The Triumph of Life, la théorie ondulatoire de la lumière, formulée par Thomas Young, vient mettre en doute, sous la plume de Shelley, la notion même de référence poétique, faisant de son poème un espace d'interférences.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Faced with the growing cultural impact of science, the Romantic poets tended to consider scientific analysis and reasoning as a disfigurement of the beauty of the natural world. Percy B. Shelley used this very tendency to serve poetic ends. For him, optics and astronomy stand for the limitations of man's point of view and for his inability to apprehend absolute beauty. In Epipsychidion (1821), Shelley refers to astronomy, because it has established that only a feeble glimmer of stellar light actually reaches the Earth. In The Triumph of Life (1822), the glimmer is then confined to the obscure tissues and humours of the eye, where, in accordance with Newton's optics, it is broken up by refraction. Shelley even chooses the fate of light when it comes into contact with opaque bodies as a metaphor for the writing process. In Epipsychidion, the poem appears as a substitute light eclipsing the radiance it is trying to reveal, while in The Triumph of Life, Shelley resorts to Thomas Young's wave theory of light to question the workings of poetic reference, turning his poem into an interference field.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_631_0073