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Titre 'Empty spaces' and the poetics of silence in the poetry of John Keats
Auteur Jean-Marie Fournier
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Volume 63, janvier-mars 2010
Rubrique / Thématique
Articles
Page 88-98
Résumé Dans une biographie récente de John Keats, Christian La Cassagnère analyse le poète comme un sujet mélancolique, partagé entre périodes d'aphasie et périodes d'inspiration exceptionnelle. En partant de cette prémice, l'auteur de l'article voudrait suggérer d'autres lectures possibles de la relation du poète au silence, en montrant que Keats, particulièrement dans les odes du printemps 1819, en vint à considérer l'utilisation d'images, et partant de topoi, comme artificielle, rejetant avec force cette pratique à la fin de « Ode to a Nightingale » et « Ode on Indolence ». Keats s'ouvrait ainsi à la problématique du son poétique, pris comme antidote des « visions voluptueuses » pour lesquelles il éprouvait une certaine prédilection au début de sa carrière, tout en ayant conscience de la dimension de silence par laquelle le son est hanté, de la même façon que l'expérience s'ouvre à de mystérieux « points obscurs » qui échappent à toute représentation. Les derniers textes de Keats montrent que le poète essayait de trouver une manière poétique appropriée de rester fidèle à son intuition, préparant ainsi le chemin qui devait conduire à une conception moderne de la poésie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Christian La Cassagnère's recent biography of John Keats analyses the poet as a melancholy subject suffering from periods of aphasia as well as periods of extraordinary inspiration. This article would like to suggest other possible readings of the poet's relation to silence in his work by showing that Keats, particularly in the Spring odes, came to consider imagery and consequently topoi as artificial, rejecting them with force at the end of his “Ode to a Nightingale” and “Ode on Indolence.” Keats thus welcomed the spectrum of poetic sound, as an antidote to the “voluptuous visions” he favoured at the beginning of his career, aware all the while that sound is haunted by silence, just as experience is hollowed out by mysterious “dark spots” which elude representation. Keats's last texts show evidence of the poet's attempt to follow this intuition, thus paving the way for a very modern conception of poetry.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_631_0088