Titre | Nation-Building in Croatia and the Treatment of Minorities: Rights and Wrongs | |
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Auteur | Antonija Petricusic | |
Revue | L'Europe en formation | |
Numéro | no 349-350, juillet-octobre 2008 Enjeux balkaniques - entre construction des nations et européanisation | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Enjeux balkaniques - entre construction des nations et européanisation |
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Page | 135-145 | |
Résumé |
Le préambule de la Constitution croate définit la Croatie en tant « qu'État national de la nation Croate et État des membres des minorités nationales autochtones ».Selon une partie des chefs politique serbes du début des années 1990, cette exacte définition encouragea le nationalisme serbe en Croatie et légitima la révolte d'une partie de la population. Bien que la proclamation de l'État-nation ne soit pas nécessairement liée à l'émergence d'un ethno-nationalisme, la déclaration de l'État croate en 1991 a clairement aggravé un mécontentement d'une partie de la population qui, à l'époque, comptait pour 12.5 %. Des politiques agressives de construction étatique ont été justifiées par le gouvernement de l'époque par le fait qu'un tiers du territoire était occupé par des rebelles serbes. Malgré cela, les relations interethniques ont perduré jusqu'à aujourd'hui, les droits des minorités se sont constamment améliorés après le changement de gouvernement en 2000, cela étant certainement due aux perspectives d'adhésion offertes aux pays.Cet article tentera d'analyser le processus de construction étatique croate dans les années quatre-vingt-dix tout en ayant un regard critique sur la position officielle vis-à-vis des minorités.En conséquence, cet article décrira le changement de la position officiel envers les minorités, ce qui est une résultante directe du processus d'intégration.La méthodologie utilisée dans la préparation de cet article a inclus une recherche documentaire sur le conflit ethnique, la mobilisation ethnique de même que le règlement du conflit en Croatie ainsi que des entretiens avec des acteurs ayant pris part aux accords de paix.L'analyse normative a requis une recherche de textes sur les accords de paix mais aussi les dispositions administrant les droits des minorités, droits de l'homme etc.L'analyse empirique m'a amené à croiser les motivations et intérêts des acteurs qui ont pris part à la préparation des lois sur les droits des minorités et les accords de paix. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Preamble of Croatian Constitution defines the country as “the national state of the Croatian nation and the state of the members of autochthonous national minorities.” According to a part of the Serb political leaders of the early 1990s, exactly this formulation fuelled the Serb nationalism in Croatia, and legitimised the violent uprising of a part of the population. Even though the proclamation of a nation-state does not necessarily have to be linked with the (emergence of) ethno-nationalism, the Croatian nation-state, declared in 1991, obviously aggravated dissatisfaction on the side of the former second titular nation in Croatia which used to constitute 12.5% of the population in 1991. Aggressive policies of nation building were justified by the government of that time by the fact that more than one-third of the territory was occupied by the Serb rebels. In spite of the fact that torn inter-ethnic relations continue till today, the minority rights record has been steadily improving after the change of government in 2000, to a great extent due to the more probable Europeanisation prospect the country was given since that time. The article attempts to examine the Croatian nation-building processes in 1990s as well as to critically scrutinize the official position vis-à-vis minorities. The article subsequently describes the change of the official position towards minorities that came as a direct consequence of the EU integration process. Methodology applied in the preparation of the present paper included research of vast literature on ethnic conflict, ethnic mobilization, as well as on conflict settlement in Croatia and interviews with the actors involved in the conclusion of the peace agreements. The normative analysis required thorough investigation of the written texts of the peace agreements as well as of the legislative provisions dealing with the rights of minorities, human rights etc. The empirical analysis attempted to understand the motivation and interests of the actors involved in the preparation of minority rights related legislation as well as in the conclusion of the peace agreements. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EUFOR_349_0135 |