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Titre Le portail de tunnel comme écriture monumentale des traversées alpines ? L'entreprise ferroviaire et la mémoire du franchissement dans les Alpes occidentales
Auteur Kevin Sutton
Mir@bel Revue Flux
Numéro no 82, octobre-décembre 2010 Patrimoine de la communication des entreprises de réseau
Rubrique / Thématique
« Patrimoine de la communication des entreprises de réseau »
Page 43-58
Résumé Les tunnels permettant de traverser les Alpes ne sont pas des objets techniques comme les autres. Célébrés, commémorés, ils sont le support de discours, tant de la part des entreprises qui les exploitent que des États qui les financent. L'expression de leur monumentalité est traditionnellement le portail, lieu des fêtes et des discours, des stèles et des dédicaces. Or, l'ouverture récente du tunnel de base du Lötschberg et la réalisation en cours de celui du Gothard semblent marquer un nouveau rapport à la visibilité de l'œuvre. Leurs extrémités semblent moins s'inscrire dans un processus de monumentalisation au sens mémoriel que dans le manifeste de la grandeur immédiate de la prouesse des travaux. Elles semblent se fondre dans la quête d'une intégration paysagère, ce qui tend à banaliser le moment de la traversée. En somme, l'œuvre se suffirait à elle-même dans le prestige technique du percement. Est-ce un effet de nouveauté ou la marque durable d'une banalisation du temps du franchissement au sein de la chaîne du déplacement ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The tunnels which allow the crossing of the Alps are technical objects unlike any others. Celebrated and commemorated, they are a discursive support as much for the railway companies which make use of them as the States which finance them. The symbol of their monumentality is traditionally the gateway, where there are celebrations, speeches, steles and dedications. Nevertheless, the recent opening of the Lötschberg Base Tunnel and the ongoing construction of the Gothard tunnel seem to mark a new perception of the object's visibility. Their ends seem to be less in keeping with a process of monumentalization in a memorial sense than with a demonstration of the immediate splendour of the feat associated with the works. They appear to dissolve in the quest for integration into the landscape which has a tendency to trivialise the moment of traversal. In other words, the work is enough in itself in the technical prestige of the breakthrough. Is this a novelty effect or the lasting sign of a trivialisation of the achievement of traversal within the transport chain ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FLUX_082_0043