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Titre Subsistence farming and conservation constrains in coastal peat swamp forests of the Kosi Bay Lake system, Maputaland, South Africa
Auteur Retief Grobler, Christoph Moning, Jan Sliva, George Bredenkamp, Piet-Louis Grundling
Mir@bel Revue Géocarrefour
Numéro volume 79, no 4, 2004 La conservation des tourbières
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Résumé La conciliation difficile entre cultures vivrières et conservation de la nature dans les forêts marécageuses côtières de Kosi Bay dans le Maputaland en Afrique du Sud Le Maputaland est un secteur de la province du Kwazulu-Natal, une région située au nord-est de l'Afrique du Sud, près des frontières avec le Swaziland et le Mozambique. Ce secteur correspond d'un point de vue géomorphologique à l'extrémité sud de la plaine côtière du Mozambique et d'un point de vue bio-climatique aux confins méridionaux de la zone tropicale africaine. Aussi de nombreuses espèces tropicales se trouvent ici à la limite de leur aire de répartition. Le Maputaland accueille par ailleurs l'essentiel des zones tourbeuses d'Afrique du Sud avec 60 % des tourbières nationales. Celles des forêts marécageuses - swamp forests - de la région côtière, bien que les plus riches d'un point de vue biologique, sont parmi les moins bien étudiées alors même qu'elles sont sérieusement menacées de disparition par la très forte pression des communautés agricoles locales. Les études dont cet article rend compte s'appuient sur une base de données constituée en mai 2003 à partir de 34 sites tourbeux sites au c?ur des forêts marécageuses. Elle comporte un ensemble d'informations relatives à la végétation mais également à la pédologie, à l'occupation humaine, aux perturbations anthropiques?. Une classification des tourbières a ensuite été réalisée au moyen du modèle TWINSPAN qui a proposé dix classes, des tourbières intactes à celles largement affectées par les interventions humaines. Une analyse statistique a ensuite permis de mettre en évidence les principaux facteurs de la dégradation des tourbières qui sont liés à la progression des cultures vivrières au c?ur même de la forêt. Il apparaît que certaines zones tourbeuses ont désormais un fonctionnement hydrologique gravement affecté, ce qui menace la structure même des forêts marécageuses. A cela s'ajoutent les conséquences sur la qualité de l'eau et la disponibilité en nutriments des eaux lacustres qui, en plus de leurs intérêts écologiques, sont une zone de pêche pour les populations locales. Cette situation pose un double problème : celui de la conservation des tourbières et des forêts primaires qui les abritent d'une part, celui de l'avenir des populations locales qui peu à peu détruisent les milieux qui les font vivre. Des solutions sont à imaginer pour concilier les intérêts des populations à long terme et le maintien de la biodiversité, cela dans la perspective d'un développement durable.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://geocarrefour.revues.org/842