Titre | Des débuts de la révolution fourragère dans le lyonnais à la modernisation en petite culture | |
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Auteur | Jean-Pierre Houssel | |
Revue | Géocarrefour | |
Numéro | volume 81, no 4, 2006 | |
Rubrique / Thématique | Témoignage |
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Page | 319-326 | |
Résumé |
La révolution fourragère, c'est-à-dire la création de prairies temporaires sur le retournement de prairies permanentes, est née de la rencontre à la fin de 1947 de l'agronome René Dumont, désireux d'améliorer le sort des petits exploitants autarciques, avec les producteurs du bassin laitier lyonnais. Après quatre années d'essais conduits par Pierre Chazal, l'application en vraie grandeur se fait dans les CETA (Centre d'études techniques agricoles). Le premier est celui de Mornant, apparu à la fin de 1952 sur le Plateau lyonnais. La preuve est faite que la production de lait et le revenu de l'exploitant doublent ou triplent en quelques années. La diffusion est rapide dans les pays de chrétienté, grâce à la promotion collective réalisée par la JAC (Jeunesse agricole catholique). En 1970, la prairie temporaire couvre déjà 10 % de la surface cultivée. La révolution fourragère déclenche la modernisation de l'exploitation. L'intensification laitière fournit aux ménages la sécurité matérielle et devient le point de départ d'initiatives multiples grâce aux CETA. Leurs membres dominent le CNJA (Centre national des jeunes agriculteurs) créé en 1955, qui dicte au gouvernement, en 1960 et 1962, les réformes de structure nécessaires. Les épouses créent des CETMA pour le secteur ménager qui leur font franchir les étapes de la promotion de la femme. La zone d'intensification laitière devient, au sein de la vieille France paysanne, la France rurale progressive. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://geocarrefour.revues.org/1684 |